Les bases ont été posées. La première phase des travaux d’extension du port de Toamasina a permis d’achever plusieurs infrastructures essentielles, comme le brise-lame, la première partie du Terminal à conteneurs Hastie ou encore une partie du mur de protection maritime. Ce projet entre déjà dans sa deuxième phase depuis un certain temps. Cette phase inclut cette fois-ci l’extension de brise-lames de 345 mètres, l’aménagement d’une aire de stockage de conteneurs de 10 hectares au récif Hastie et la construction du nouveau quai à conteneurs C4 de 470 mètres de longueur et de 16 mètres de profondeur. Objectif final : améliorer la capacité opérationnelle du Grand Port. La Société du port à gestion autonome de Toamasina (SPAT) nous amène visiter le chantier.
Le chantier bat son plein au port de Toamasina. Les travaux pour son extension en sont déjà à leur deuxième phase. Chaque composante est importante, mais elles sont surtout interdépendantes. Et malgré les travaux, le port continue de fonctionner
“Quand les bateaux accostent au port de Toamasina, comme nous avons trois quais : le quai môle A, le quai môle B et le quai C1, C2, C3, ils vont, en fonction de leur cargaison, s’arrêter au quai correspondant. Ce sera, soit le môle A, soit le môle B, soit le quai Sherritt Ambatovy, soit le quai C1 – C2 – C3″, explique Noeline Raharinantenaina
Interface communication project de la SPAT.
La capacité de ces quais est pourtant limitée. Les gros bateaux ne peuvent pas y accoster. D’où l’aménagement et la construction d’un nouveau quai. “Cette extension du port s’explique par le fait que les gros bateaux qui ne peuvent pas entrer au port doivent transborder leurs marchandises dans les autres pays, comme La Réunion ou Maurice. Donc, ce sont les bateaux plus petits qui viennent au port de Toamasina pour transporter ces marchandises. Pourtant, si le port de Toamasina avait le tirant d’eau et le quai capables d’accueillir ces gros bateaux, ceux-ci peuvent directement venir au port de Toamasina, sans transborder leurs marchandises », continue d’expliquer Noeline Raharinantenaina.
“Voici le quai C4, le futur quai C4 Io no atao hoe quai C4. Ce sera le centre névralgique du port de Toamasina parce qu’il permettra au port de Toamasina d’accueillir les gros bâtiments, des bateaux de type Panamax. Quand ces travaux seront achevés, on pourra accueillir les bateaux de très grandes dimensions. Parce que sa profondeur sera plus importante et permettra de recevoir ce type de gros bateaux », montre cette responsable. « A part cela, ce site en cours de remblayage est le terminal à conteneur C4. C’est ici que l’on va accueillir les conteneurs. Ceux qui viennent d’être déchargés vont pouvoir être stockés ici”, indique-t-elle.
« Et si l’espace du terminal à conteneurs C4 ne suffit pas, il y a le terminal à conteneurs Hastie, derrière. Vous voyez là-bas, là où il y a beaucoup de conteneurs. La première moitié de ce site, d’une superficie de 5ha, qui a déjà été aménagée et qui est déjà opérationnelle et utilisée par MICTSL. La deuxième moitié, celle où nous nous trouvons maintenant, qui fait également une superficie de 5ha et qui a une capacité de 6 910 EVP. Donc, elle a cette capacité. Elle a été aménagée pour permettre au port de stocker les conteneurs transportés par les nombreux bateaux qui vont venir ici lorsque le quai C4 sera achevé. Puis, comme le port est saturé, le terminal à conteneur a été aménagé pour pouvoir stocker ces conteneurs », a fait savoir Noeline Raharinantenaina.
Et comme il y aura plus de conteneurs, les va-et-vient des porte-conteneurs vont augmenter. Pour faire face au trafic, une voie rapide a été aménagée pour relier le port jusqu’à la RN2. “Ici, c’est la voie rapide, la route de contournement. Il s’agit d’une mesure d’accompagnement pour désengorger Toamasina des embouteillages causés par les camions, et dont les habitants se plaignent. L’idée, c’est que les camions ne passent plus en ville, par la RN2Bis mais empruntent tout de suite la voie rapide », explique Liliane Melquiond-Zafinirina, Cheffe du Département de communication et relations extérieures de la SPAT.