Antananarivo, 19 Juin, 13h00 – Le capital de la société Pharmalagasy sera ouverte aux investisseurs et aux petits porteurs. Le président de la République Andry Rajoelina a annoncé jeudi, lors de la réception des équipements nécessaires à la mise en place de la nouvelle usine pharmaceutique, que celle-ci n’appartiendra pas à 100% à l’Etat. Elle ne sera même pas gérée uniquement par des dirigeants désignés par l’Etat.
Le chef de l’Etat n’a pourtant pas encore donné des détails sur le niveau de la participation de l’Etat au sein du capital de la future société Pharmalagasy ni sur les investisseurs qui en seront les principaux associés. Il a juste indiqué que le principal fournisseur des matières premières première sera « Bionexx, le plus grand producteur d’Artemisia en Afrique ». Il a également soulevé qu’une ou des sociétés d’Etat seront de la partie. Tout comme des petits porteurs malgaches. « Le capital sera d’abord ouvert aux Malgaches. Tous les Malgaches pourront détenir des actions au sein de la société », mentionne-t-il sans toutefois révéler la valeur des actions. « Une déclaration solennelle sera faite en ce sens », indique juste Andry Rajoelina.
Dans sa déclaration, le président de la République n’a pas manqué de réitérer son appel aux investisseurs. « J’encourage vraiment les opérateurs malgaches à investir au pays », rappelle-t-il. « Nous avons besoin de travailler avec des investisseurs, avec des hommes d’affaires », martèle-t-il.
Réouverture sur les « ruines » de l’Ofafa
Au-delà d’offrir aux opérateurs économiques malgaches des opportunités d’investissement, Andry Rajoelina attend surtout de ces derniers leur professionnalisme dans la gestion d’entreprise. Prenant l’exemple des sociétés à participation majoritaire de l’Etat comme la compagnie nationale de distribution d’eau et d’électricité (Jirama) et la compagnie aérienne nationale (Air Madagascar), il glisse que « les sociétés dirigées par les Malgaches tombent toujours en faillite ».
Comme un symbole de cette difficulté des sociétés à participation unique de l’Etat à réussir, Andry Rajoelina, rappelle l’état dans lequel se trouve actuellement l’ancienne Orinasa fanamboarana fanafody (Ofafa). « Nous avons déjà eu une usine de fabrication de médicaments, l’Ofafa. Mais aujourd’hui, elle est toute poussiéreuse, complètement à l’abandon », déplore-t-il.
Et c’est sur ces « ruines » de l’Ofafa que le chef de l’Etat entend bâtir sa nouvelle usine dont les matériels et les équipements sont arrivés jeudi via un vol cargo d’Ethiopian Airlines. « Nous allons changer l’histoire », insiste-t-il. Dans un communiqué du 20 Mai, le Conseil des ministres a annoncé « la réouverture de cette usine malgache de production de médicaments avant la célébration du 60ème anniversaire du retour de l’indépendance ».















