La Kraoma était jusqu’à récemment, le passé est de rigueur maintenant, une société minière appartenant à 100% à l’État malagasy. Hasard du calendrier électoral… avec les élections présidentielles qui arrivaient en 2018… sous la présidence des bleus donc, une société minière russe est apparue comme par magie !
Les syndicalistes de la compagnie avaient attiré l’attention des citoyens sur cette affaire et l’état de la Kraoma, avec des salaires impayés, etc. Les observateurs sont restés dubitatifs devant ce deal fixé à 80% d’actionnariat russe et 20% pour l’État malagasy. Un baron des bleus, devait être même entendu pour s’expliquer devant le BIANCO fin février, mais il a par hasard quitté le pays.
Avec cette opacité, pouvant laisser penser que des personnes ont volontairement facilité la faillite de la Kroama, dans un objectif malsain de cession aux russes, la bonne gouvernance obligerait à ce que toute la transparence soit faite sur cette histoire. Oui, Madagascar doit être un pays ouvert à l’investissement, oui, les investisseurs dans les mines sont invités à investir à Madagascar, oui, les ressources minières doivent être exploitées pour générer des devises pour le pays, mais les dirigeants ne doivent pas liquider le pays !
Cette semaine, et dans la continuité de l’État, malgré un changement de pouvoir, le deal n’a pu être ramené qu’à 70/30, moins pire que prévu donc. Compréhensible, car finalement tout remettre en cause, donnerait une très mauvaise image à Madagascar. En attendant la KROAMA MALAGASY devient KRAOMATY MALAGASY, du moins dans la version que l’on connaissait. Charge au ministre actuelle de s’assurer que ce mauvais accord ramène au moins le minimum au pays… et que pour une fois, l’on puisse retenir les leçons du passé.