Antananarivo, 25 Novembre, 15h50 – « La proposition de loi sur l’Interruption thérapeutique de grossesse a disparu (ITG). On ne sait pas où elle est ». Ce sont les mots de Jerisoa Ralibera, président du Syndicat des paramédicaux, s’adressant à la presse ce jour, concernant la proposition de loi sur l’ITG, déposée le 19 Octobre par la députée élue à Tsihombe, Masy Goulamaly Marie Jeanne d’Arc. Jerisoa Ralibera est aussi le président du Comité de suivi de cette proposition de loi, dont les membres ont été officiellement présentés ce jeudi 25 Novembre, à Anosy.
D’après les explications du président du comité, la proposition de loi sur l’ITG a été déposée le 19 Octobre, et devait être inscrite dans l’ordre du jour de l’Assemblée nationale après avoir été examinée par le gouvernement. « L’ennui c’est que des propositions de loi ont été déposées après celle sur l’ITG, mais qui sont déjà inscrites dans l’ordre du jour. Pourquoi l’ITG ne l’est-elle pas ? », s’interroge le porte-parole des membres du comité. Il affirme « ne pas avoir d’inquiétude sur le sujet », mais indique avoir créé ce comité pour « suivre de près le dossier étant donné qu’il y a eu une suspension dans les procédures d’acheminement ».
De son côté, Masy Goulamaly se veut être discrète sur le sujet. Interrogée sur la proposition de loi, elle ne donne pas plus de détails sauf son souhait de voir « la proposition de loi être intégrée avant la fin de la session parlementaire ». « La proposition de loi sur l’ITG n’est pas inscrite dans l’ordre du jour jusqu’au 6 Décembre », affirme-t-elle devant la presse.
Le comité de suivi de la loi sur l’ITG ne veut pas seulement suivre de près le dossier, mais il affirme vouloir également soutenir la députée élue à Tsihombe dans ses démarches. Ce comité est composé d’une dizaine de membres, dont des représentants de la société civile, de l’association féministe Nifin’akanga, des représentants des médias, du Syndicat des paramédicaux et des représentants de la Commission nationale indépendante des droits de l’homme (CNIDH).
La proposition de loi sur l’ITG devrait revenir à l’Assemblée nationale quatre semaines après avoir été examinée par le gouvernement. Calvin Randriamahafanjary, secrétaire général de l’Assemblée nationale affirme que celle-ci est encore « en travaux de commission », et qu’elle n’a pas encore été transmise au gouvernement. Il ne sait cependant pas si cette proposition de loi intègrera les prochains ordres du jour avant la fin de la session parlementaire.














