Antananarivo, 19 Novembre, 17h20 – « Oui, elle bien est partie. Quelle tristesse », annonce Wawa Salegy, sur sa page Facebook, pour confirmer le décès de Ninie Donia. « Tu resteras à jamais gravée dans nos cœurs », poursuit, en écho à l’hommage de Tence Mena, celui qui, il y a quelques mois, s’agenouille sur scène en plein festival Somaroho pour demander grâce en faveur de celle que la scène appelait la Reine du Salegy, ou Éliane Virginie Bezara à l’état civil.
« Nous nous sommes battus. Nous continuons la lutte. Chante à jamais avec l’esprit des lutteurs », lui rend hommage Cerveau Kotoson, enseignant à l’Université d’Antsiranana et artiste multidisciplinaire. « Mon aînée et une mère dans la musique s’en est allée », regrette également Big MJ qui parle d’une « légende », en évoquant la chanteuse. « Je ne sais pas quoi dire, mon coeur est meurtri. Elle en a tellement fait », lance, de son côté, Samoela. Rossy, lui, rappelle l’ascendance de la défunte. « Elle était la petite fille de Volazara, auteure de Ledama et de O ry vahoaka », rappelle-t-il.
Ninie Donia était considérée comme la reine du Salegy. S’étant faite un nom dans la musique il y a une trentaine d’années, elle était aussi une femme engagée au point de se lancer en politique. Elle s’est présentée aux élections présidentielles de 2018.
Le 25 avril dernier Ninie Donia écopait d’une peine de 18 mois de prison ferme après avoir été condamnée pour avoir fomenté un trouble à l’ordre public en voulant empêcher un accaparement de terrain. Avant cela elle avait déjà fait 11 mois de prison pour plusieurs chefs d’inculpation comme l’association de malfaiteurs.
Son état de santé s’était détérioré en prison. Selon les sources locales, elle a été hospitalisée à l’Hopital de Nosy Be. Elle devait être transférée à Antsiranana ce dimanche des suites de la dégradation de son état. Elle est décédée alors qu’elle était en cours d’évacuation.














