Antananarivo, 19 Novembre, 18h40 – Les engagements bruts de l’Etat envers les compagnies pétrolières, hors TVA, restent plafonnés à 300 milliards d’ariary. C’est ce qui a été convenu entre les autorités malgaches et le service du Fonds monétaire international (FMI) dans le cadre de la quatrième revue du programme sur la Facilité élargie de crédit (FEC). Les engagements en question sont constitués par le passif de l’Etat envers les pétroliers, qui est le montant généré par le cumul des écarts entre le prix de référence calculé des carburants (PRC) et les prix affichés à la pompe (PMAP) avec l’administration des prix.
La partie malgache explique dans ce rapport qu’en l’absence d’augmentation des prix à la pompe, tout excédent fera l’objet d’un transfert supplémentaire aux distributeurs de carburants afin de revenir en dessous du plafond.
Ce plafond de 300 milliards d’ariary des passifs bruts de l’État vis-à-vis des distributeurs avait été dépassé en septembre 2022 en raison des retards dans la négociation d’un accord sur les dettes croisées entre les deux parties. Il avait cependant été respecté depuis avril 2023 avec le règlement par l’Etat de ses engagements envers les pétroliers après la conclusion d’un accord au mois de décembre de l’année dernière.
Cet accord avait prévu le paiement par l’État de sa dette aux membres du Groupement des pétroliers de Madagascar (GPM) résultant de la différence entre le prix administré à la pompe et le prix du marché. Il prévoyait inversement le règlement par le GPM de toutes ses obligations fiscales envers l’État. L’accord couvrait également le paiement de toutes les réquisitions faites par l’État pour Jirama en 2022.
Le service du FMI avait avancé dans le rapport sur la quatrième revue de la FEC que, sur la base des projections des prix du pétrole établies dans les Perspectives de l’économie mondiale (PEM), les passifs bruts vis-à-vis des distributeurs de pétrole devraient rester bien en dessous du plafond de 300 milliards d’ariary.
Les autorités malgaches avaient toujours réitéré, dans le cadre des échanges avec le service du FMI pour cette quatrième revue, leur engagement à mettre en œuvre un mécanisme automatique de tarification des carburants d’ici le premier trimestre 2024. Elles s’emploient également à formuler une politique visant à atténuer l’impact des ajustements des prix des carburants sur les populations vulnérables.
Les donnes pourraient cependant changer. Le Gouvernement et FMI se sont convenus de remettre à plus tard la cinquième revue du programme sur la Facilité élargie de crédit (FEC). Une revue, dont l’achèvement, au vu du respect des critères de réalisation pour fin juin 2023 pour permettre le décaissement de 24,44 millions de DTS, était prévu le 15 novembre 2023.













