Antananarivo, 20 Novembre, 6h30 – L’Organisation internationale de la Francophonie se dit préoccupée par la situation politique et sociale à Madagascar. Micheline Calmy-Rey, ancienne présidente de la Confédération suisse et envoyée spéciale de la secrétaire générale de la Francophonie évoque « une tendance au fractionnement de la société malgache » et « des ruptures » au sein de cette société. A l’entendre, cette situation est « préoccupante pour la stabilité et la tranquillité de la période post-électorale » surtout qu’à l’entendre, « toutes les conditions d’inclusivité du processus électoral n’ont pas pu être réunies ».
Ce sont les raisons qui l’ont ainsi amenée à appeler les parties prenantes malgaches à s’engager sur la voie du dialogue et de la concertation, samedi, lors de la lecture de la déclaration préliminaire de la mission électorale. Pour la mission de l’OIF, l’objectif de ces discussions est de « créer les conditions de retour d’une vie politique apaisée, gage de la préservation de la paix et de la stabilité, ainsi que du développement durable et intégral de Madagascar ». Elle estime que la préservation de la stabilité, de la paix et de la sécurité passe par le rétablissement de la confiance entre les différentes parties prenantes et par le renforcement de l’État de droit.
Interrogée sur la manière de tenir et d’organiser ce dialogue, Micheline Calmy-Rey indique qu’il « ne revient pas aux missions d’observation électorale et aux missions électorales de définir le cadre et l’objet des concertations ». « Il appartient à Madagascar et à toutes les parties prenantes malgaches d’organiser cette concertation », ajoute-t-elle. Dans sa déclaration, samedi, elle souligne qu’il est « important que cet appel soit entendu par toutes les parties prenantes, que ce soit les membres de l’opposition, les membres du gouvernement, les organisations de la société civile ou les membres des différentes institutions ».
La mission d’observation électorale de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a également encouragé la tenue d’un dialogue. « Le dialogue est clairement une chose positive et ne doit jamais cesser », souligne l’ambassadeur Lazarous Kapambwe, chef suppléant de la mission de la SADC lors de la présentation de la déclaration préliminaire de la mission. Il indique que « toutes les plateformes de dialogue et qui contribuent à la paix, à la stabilité et à l’unité du pays et tous les dialogues qui promeuvent une résolution pacifique des différends sont encouragés ».
Photo : MAE














