Antananarivo, 6 Mai, 17h00 – Il y a 50 ans, le 13 Mai 1972, des manifestants sont morts devant l’Hôtel de ville, abattus par les armes des forces républicaines de sécurité (FRS), alors qu’ils réclamaient la libération de leurs camarades envoyés au bagne. Cette journée est devenue la date symbolisant le mouvement mené en 1972 par des intellectuels et des étudiants contestant le pouvoir, mais aussi et surtout ce qu’ils qualifiaient de néocolonialisme.
Mais quelle était la genèse du mouvement ? Comment les événements se sont-ils déroulés ? Quels en sont les héritages ? Autant de questions auxquelles la journée d’études organisée par l’Université d’Antananarivo, la Faculté des Lettres et des sciences humaines ainsi que la mention Histoire, va essayer d’apporter des réponses le 12 Mai, à la veille du cinquantenaire du 13 Mai 1972. Des historiens parleront des idées de changement qui ont soufflé à l’époque. Ils évoqueront les luttes sociales qui ont été menées, mais aussi leurs implications politiques. Ils aborderont aussi les questions de la liberté, de la souveraineté et de l’indépendance économique.
Le 13 Mai, date anniversaire, les performances artistiques succéderont aux débats. Les événements de commémoration se tiendront en duplex sur le campus universitaire d’Antananarivo et sur le campus de la mairie de la capitale, dont l’hôtel de ville a subi les impacts du mouvement. Les artistes qui ont marqué l’époque seront évidemment aux premières lignes, pour ne citer que le groupe Mahaleo et les membres du groupe Lolo sy ny Tariny. Mais des jeunes seront également au rendez-vous et des concours de dessins, de slams, de poésies et de plaidoyers sur le thème du 13 Mai 1972 ont également été organisés pour marquer l’événement.














