Antananarivo, 17 Juin, 18h00 – Les salariés du secteur privé des catégories professionnelles devraient finalement percevoir 250 000 ariary. Ce montant devrait inclure le salaire minimum de base ainsi que diverses indemnités ou autres que l’Etat demande aux employeurs de verser à leurs employés. « La rémunération minimale mensuelle, incluant le salaire minimum d’embauche et l’ensemble des accessoires de salaire est fixé à 250 000 ariary », indique le décret relatif au salaire minimum d’embauche publié la semaine dernière par le secrétariat général du gouvernement.
Une source auprès du ministère en charge du Travail précise que les accessoires évoqués sont constitués « des avantages, qu’ils soient pécuniaires, en nature ou sous d’autres formes perçus par les salariés ». Selon notre interlocuteur, il peut s’agir de « paiement d’heures supplémentaires, d’indemnités de transport, de nourriture ou autres ». L’idée, souligne-t-il, c’est « que les employés des catégories professionnelles inférieures perçoivent mensuellement au moins 250 000 ariary » même si le salaire minimum d’embauche est de 238 000 ariary ainsi que l’avaient décidé les partenaires sociaux en début d’année.
Avec cette décision, les entreprises devraient trouver elles-mêmes les moyens de combler le gap entre le salaire minimum de 238 000 ariary convenu par les partenaires sociaux et la rémunération minimale de 250 000 ariary demandée par le gouvernement. En début d’année, elles avaient demandé à l’Etat de continuer à subventionner les salaires minimaux comme cela a été le cas l’année dernière.
En 2022, l’écart entre les 217 000 ariary proposés par les employeurs et les salariés et les 250 000 ariary promis par le président de la République avait été pris en charge par l’Etat. Le décret de 2022 avait notamment prévu que les employeurs verseraient aux salariés la part patronale sur les cotisations destinées à la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnaps) et que c’est l’Etat qui paierait ensuite la Cnaps.
Pour les syndicalistes, quelle que soit la formule retenue par l’Etat, il y a eu baisse de salaire. « On divertit les travailleurs avec des jeux de mots », s’indigne Barson Rakotomanga, secrétaire général du syndicalisme vie et société (SVS), sur son compte Facebook.














