Vous en avez forcément entendu parler de Fortnite ou de PlayerUnknown’s Battlegrounds (PUBG), qui sont sans doute les jeux les plus populaires actuellement. Ils sont conçus sur le principe « battle royale ». Le scénario ressemble à celui de la tétralogie cinématographique Hunger Games. Il s’agit de débarquer et de s’entretuer sur une île où la zone de combat se rétrécie inexorablement au fur et à mesure que le temps passe. Il faut être le dernier ou la dernière équipe survivante pour gagner la partie.
Ces jeux gratuits ne sont pas passés inaperçus à Madagascar. Des communautés ont spécialement été créées dans les réseaux sociaux comme Facebook. Les plus actifs se trouvent dans les groupes « PUBG mobile Madagascar » et « Fortnite MG », qui comptent plus de 1000 membres chacun, éparpillés dans toute l’Île, pour ne citer que Antananarivo, Toamasina, Antsirabe et Ambatondrazaka.
Les joueurs rivalisent d’ingéniosité pour pouvoir exhiber leurs exploits au sein de la communauté virtuelle, histoire de se tailler une réputation. « Fortnite est un jeu que j’apprécie beaucoup. Je m’efforce toujours de faire de mon mieux pour être le top player au cours d’une partie que je joue. Je fais ensuite une capture d’écran et publie celle-ci dans le groupe » raconte Toky.
Lors des parties, chaque joueur peut choisir sa stratégie pour mieux surprendre ses adversaires. « Parfois, dès le départ, j’affronte directement les autres joueurs sans me soucier d’être éliminé » glisse Ando, joueur de PUBG. « Parfois je suis en mode furtif, je me faufile dans le décor », poursuit-il.
« par amour du jeu et pour faire plaisir aux autres »
Ces jeux sont devenus un véritable phénomène avec des parties où les concurrents semblent prendre les jeux avec autant de sérieux que d’humour, et ce, malgré l’aspect violent qui y règne. Des compétitions ont même déjà été organisées pour permettre aux « gamers » de se mesurer entre-eux. Christophe Jean, créateur de salons et de compétitions sur PUBG, déclare avoir organisé des compétitions « par amour du jeu et pour faire plaisir aux autres ». Il constate l’accroissement du nombre des joueurs s’intéressant au PUBG « pour la recherche d’adrénaline ».
Fortnite ou de PlayerUnknown’s Battlegrounds ne touchent pas uniquement les jeunes. Les grands s’y prêtent aussi de plus en plus. Il suffit de disposer d’une connexion internet pour y accéder. « À défaut de connexion internet à la maison, je suis obligé d’aller dans une zone Wifi ou d’acheter du crédit téléphonique pour pouvoir jouer», confie Johanna. Elle débourse en moyenne 2000 ariary par jour pour assouvir sa passion. Parfois, certains joueurs affirment consacrer au moins trois heures par jour « pour occuper le temps libre » et « surtout monter en grade », au point d’être atteints d’addiction.