Antananarivo, 26 Janvier, 16h56 – Deux grands bailleurs s’impliquent dans le financement du Pacte national sur l’alimentation et l’agriculture de Madagascar. La Banque africaine de développement (BAD) devrait y contribuer à hauteur de 334 millions de dollars, si le Fonds international de développement agricole (Fida) devrait y apporter une contribution financière de 200 millions de dollars, à en croire le communiqué de la Présidence de la République. Le Chef de l’Etat Andry Rajoelina se trouve actuellement à la tête d’une délégation pour le deuxième Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement africains sur la souveraineté alimentaire de Dakar Sénégal.
Le pacte national sur l’alimentation et l’agriculture figure parmi les engagements des dirigeants africains qui participent à ce sommet pour l’atteinte de l’objectif d’élimination de l’extrême pauvreté et la faim d’ici 2030. Il définit les travaux que chaque pays aura à entreprendre pour assurer sa sécurité alimentaire.
Les différents programmes de lutte contre l’insécurité alimentaire et l’autosuffisance alimentaire qu’avait présentés le Président Andry Rajoelina auraient convaincu les partenaires techniques et financiers qu’il a rencontrés en marge de ce sommet africain. Ce qui a permis à la délégation malgache d’obtenir ces deux financements qui totalisent donc 534 millions de dollars.
Andry Rajoelina a avancé l’octroi de titre foncier et la dotation d’équipements ou de semences pour les agriculteurs dans toutes les régions du pays. Il a également évoqué le projet One district, One factory pour la transformation local des produits. Et il a souligné la volonté de l’Etat de travailler avec les investisseurs privés pour des projets en agro-industries qui permettront de satisfaire localement le besoin du pays en termes d’alimentation.
L’heure est à la souveraineté alimentaire et à la résilience de l’Afrique, selon le président de la BAD, Adesina Akinwumi. « Si des progrès ont été enregistrés ces derniers temps, avec une croissance du secteur agricole dans plusieurs pays, le continent reste trop dépendant des importations alimentaires. L’Afrique importe plus de 100 millions de tonnes de denrées alimentaires aujourd’hui, d’une valeur de 75 milliards de dollars par an », expose-t-il durant ce sommet.