Antananarivo, 27 Avril, 14h55 – Air Madagascar doit trouver pas moins de 69 millions de dollars pour financer son redécollage. Le besoin, basé sur des « premières estimations », est inscrit dans les notes transmises par les autorités malgaches au staff du Fonds monétaire international (FMI) dans le cadre de la première revue de l’accord soutenu par Facilité élargie de crédit (FEC), publié au mois de Mars.
« Air Madagascar a été durement touchée par la pandémie, aggravant ses difficultés financières préexistantes, et est devenue un risque budgétaire majeur que le gouvernement est déterminé à contrôler », soutiennent les autorités malgaches dans le Mémorandum de politiques économiques et financières (MPEF) relatif au programme FEC du FMI. L’Etat et la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnaps), les deux principaux actionnaires d’Air Madagascar, travaillent sur ce volet financement.
Selon les rapports du FMI, l’Etat s’est engagé à consulter son staff avant tout financement public de la compagnie. Frédéric Lambert, le chef de mission du FMI avait d’ailleurs été clair sur le sujet. « L’injection d’argent public dans Air Madagascar sera strictement limitée jusqu’à ce qu’un plan d’affaires viable soit finalisé et approuvé », a-t-il lancé.
Dans son rapport, le FMI indique qu’un plan de restructuration a été élaboré par une société d’audit comprenant des annulations de dettes et la création d’une nouvelle société. Ce plan est en attente de validation par le Conseil des ministres. Pour les dettes de la compagnie, la procédure collective d’apurement de ses passifs avait été déposée le 14 octobre 2021. L’Etat avait fait part d’un déficit opérationnel et perte cumulée s’élevant à 80 millions de dollars, et avait accordé à l’époque deux mois aux créanciers pour se manifester. Air Madagascar devrait ensuite fusionner avec sa filiale Tsaradia pour devenir Madagascar Airlines.














