Antananarivo, 14 Octobre, 12h10 – Des projections qui paraissent optimistes. Après s’être progressivement redressée après un ralentissement à 3,8%, la croissance économique de Madagascar devrait poursuivre son redressement et se stabiliser à 4% cette année, selon la Banque Mondiale. Et ce, avant de s’accélérer pour atteindre environ 4,7% en 2024-2025, expose cette institution financière dans le profil pays de la Grande île qu’elle a mis à jour au mois de septembre.
La Banque africaine de développement (BAD), de son côté, avait prévu une croissance de 4,2% en 2023 et 5% en 2024. Celle-ci a toutefois exposé, dans son rapport pays pour Madagascar des perspectives économiques en Afrique, que cette prévision est sujette à des risques comme la hausse des prix des produits de l’énergie et des denrées alimentaires, les chocs climatiques, le durcissement des conditions financières mondiales, et les tensions sociopolitiques qui pourraient survenir lors de l’élection présidentielle prévue en novembre 2023.
Les projections de ces deux institutions financières sur la croissance économique de la Grande île sont inférieures aux 4,9% avancé par le ministère de l’Economie et des finances (MEF) dans la loi des Finances initiale 2023. Ce département avait d’ailleurs déjà anticipé des révisions sur les projections de croissance de Madagascar pour cette année dans sa Revue de milieu de l’année (RMA).
Les pressions inflationnistes se sont par ailleurs intensifiées, selon la Banque mondiale, en indiquant que l’inflation globale enregistrée pour le pays était passée de 6,9% en juin 2022 à 11,3% en juin 2023. Pour cette institution de Bretton Woods, l’inflation devrait se maintenir à 10,5% en 2023 pour Madagascar, avant de se modérer pour atteindre environ 8,5% en 2024-2025.
Le MEF a fait part d’une amélioration de la situation, en rapportant un recul de l’inflation et qui a été maintenue à 9,5% au second semestre après avoir atteint un pic de 12,4% au mois de mars. La hausse de 4,9% de l’IPC depuis le début de l’année pourrait cependant laisser présager un taux d’inflation atteignant les 10% à la fin de l’année, avance le MEF dans la RMA.














