Rencontre romantico-politique entre Marc Ravalomanana et Hery Rajaonarimampianina à Paris, mais pour quel motif, pour ce réchauffer mutuellement durant le rude hiver de la capitale française, et partager ainsi les souvenirs d’une belle époque révolue ? Vacances parisiennes pour deux ex-présidents en manque de sensations et de pouvoir ? Mais par miracle ces deux là pourraient s’embrasser fraternellement [quand on sait leurs différents] ? Franchement à Madagascar, quand cela concerne la politique, même le meilleur scénariste de télénovelas, ou d’histoires à l’eau de rose, ne pourrait inventer de tels rebondissements…
Car il est plus qu’évident que sur la Grande île, en politique, les meilleurs ennemis d’hier deviennent souvent l’idylle d’aujourd’hui, avant que l’un d’eux ne passe pour le cocu de demain. Messieurs ! Nous ne croyons pas au hasard, et en avons marre du cinéma, surtout si la crédibilité des auteurs peut être remise en doute ! Mais laissez nous vous dire, preuve en est le taux de participation aux urnes, que la majorité silencieuse est devenue aujourd’hui le premier pouvoir démocratique de Madagascar. Une épée de Damoclès, pour tous les politiciens, au pouvoir ou non, quelle que soit leur couleur (bleu, orange, bleu dégradé en vert, rouge, nouvelle, ancienne, ou modifiée par des couches successives à en perdre son latin).
À l’aube de 60 années d’Indépendance, notre pays, notre terre, n’a que trop vécu dans la manipulation, la politique d’un autre temps, l’infantilisation de masse, sans pour autant que ce ne soit en majorité la faute d’une puissance étrangère [trop facile de leur jeter la première pierre]. Pitié ! Arrêtons de déformer la « Démocratie » [Forme de gouvernement dans laquelle la souveraineté appartient au peuple], comme bon nous semble, et au détriment des nôtres, que l’on soit au pouvoir ou non d’ailleurs. Messieurs ! « Dans une guerre il n’y a ni vainqueurs ni vaincus: il n’y a que des victimes », si l’on rapporte cette phrase de Michel del Castillo dans le contexte malagasy de la politique, il n’y a qu’une certitude, les victimes c’est nous, et jamais les dirigeants…