Vingt-cinq ans sur le métier. Mais, ça, c’était avant. Le premier Antranonkala (27 mai 2019) faisait allusion à une écriture 2.0 : douze ans d’atermoiement avant de rejoindre Facebook. Et finalement, on peut très bien y être sans dévoiler sa vie, en être sans participer au voyeurisme, être sans dire n’importe quoi.
Facebook avait commissionné une étude, «IPSOS Digital Affluents», consacrée aux CSP+ et qui venait «battre en brèche de nombreuses idées reçues».
En 2014, et en France, Facebook était le média à toucher le plus de CSP+ : sur les 7 millions de personnes aisées en France, 3.3 millions se rendaient sur Facebook tous les mois, soit 47%, pour un total de 28 millions de Français de tous les horizons.
La fréquentation CSP+ de Facebook était 1,2 plus que Youtube ; 1,4 plus que Canal+ ; 1,6 que Le Monde ; 2,1 plus que Le Figaro ; 5,4 plus que Le Figaro Madame.
Les CSP+ sur Facebook avaient des comportements d’achat plus premium que les autres CSP+ : 24% plus susceptibles de voir la publicité sur Facebok ; 40% plus susceptibles d’acheter un produit ou un service après avoir vu une publicité sur Facebook ; 75% plus susceptibles de passer à l’achat après la publication ou le commentaire d’un «ami».
Comparativement plus jeune, plus urbaine et plus féminine que la population aisée moyenne, la population CSP+ utilise Facebook tout au long de la journée, partout, sur tous les appareils mais surtout depuis des appareils mobiles : smartphones ou tablettes.
Dans notre Madagascar francophone, on peut se demander si les CSP+ ne croient pas, à tort ou à raison, que Facebook, c’est surtout «Facebobaka» comme cherche à le vendre pour une poignée d’ariary un opérateur téléphonique : du tout-venant. Les CSP+ malgaches, que font-ils de leur smartphone et de leur tablette : Youtube ? Podcast ? Netflix ? TV Replay ? Livre MP3 ? Presse internationale ? Recherche Google ?
Ce sont là des questionnements pour se réinventer. La remise en cause permanente enseignée chez les Jésuites retrouve toute son actualité. Je viens d’une plate-forme papier 1.0, dont l’ancêtre lointain, le Times de Londres, naquit en 1785 (quoique : le Lloyd’s List, quotidien économique, a été imprimé sans discontinuer de 1734 à 2013 inclus), et l’écriture 2.0 m’est cure de jouvence.