Comment faire pour contrôler l’entrée à nos frontières du coronavirus quand nous ne savons pas où disparaissent des interdits de sortie du territoire ou que des inculpés se retrouvent mystérieusement en évacuation sanitaire à l’île Maurice alors que tout le monde les croit sur un lit du HJRA ?
Même dans des pays à l’administration autrement plus rigoureuse, les mesures de précaution n’ont pas suffi à garantir un zéro-contamination. Quelles mesures particulières à nos aéroports et ports dont on sait qu’ils ne sont pas spécialement imperméables ?
La Chine compte 2990 décès (au 1er mars 2020) ; l’OMS juge «préoccupante» la situation en Corée du Sud et en Iran ; la Lombardie, en Italie, est contaminée et le président de la région a été lui-même mis en quarantaine. Ce qui n’a pas empêché le déplacement de 3000 supporters de la Juventus de Turin à Lyon pour le match de Ligue des Champions : entre Turin et Milan, le chef-lieu de Lombardie, il y a presque autant de distance qu’entre Antananarivo et Antsirabe sauf que les deux villes du Nord de l’Italie sont reliées par un train à grande vitesse ce qui fait une sérieuse proximité.
Personne ne veut d’une pandémie planétaire. Tout le monde veut croire que le pic de l’épidémie a été atteint en Chine. L’Humanité espère la découverte très prochaine d’un vaccin. Dans l’immédiat, on s’efforce de ne pas céder à la psychose mais cette posture doit être adossée à un maximum d’informations pour se rassurer et ne pas succomber au charlatanisme.