Antananarivo, 20 juillet, 17h00 – L’opposition dans la ligne de mire du gouvernement. Yvette Sylla, ministre des Affaires étrangères, pointe du doigt ceux qu’elle considère comme responsables de l’incident à l’épreuve d’histoire géographie au baccalauréat mercredi. « Il existe un pas à ne pas franchir. Elle l’a fait. Il s’agit de l’opposition (…) C’est inacceptable », tonne-t-elle en marge de la cérémonie de célébration de la fête nationale suisse, jeudi.
« L’objectif était la déstabilisation. Les jeunes ne devraient pas être les victimes (…) Il ne faut pas instrumentaliser les enfants en se livrant au terrorisme », condamne le chef de la diplomatie. « La cible n’a pas été atteinte et ce sont les enfants qui en sont les victimes », enchaîne-t-elle.
Dans la journée, le président Andry Rajoelina avait parlé d’une « fuite de sujet (…) faite exprès », à l’origine d’incident durant l’épreuve d’histoire géographie au baccalauréat d’enseignement général. Il pointe du doigt des « personnes malintentionnées, de saboteurs et de preneurs d’otage ». « Si vous n’aimez pas les autorités, ne sacrifiez pas les enfants malgaches », avertit le chef de l’Etat.
Le déroulement des examens du baccalauréat de l’enseignement général avait connu des anicroches mercredi. L’épreuve avait été interrompue avant que le sujet de remplacement ne soit proposé aux candidats, invités à composer jusqu’en début de soirée.
Dans la soirée du mercredi, Landy Mbolatiana Ramanantenasoa, ministre de la Justice, avait qualifié de « troubles à l’ordre public », l’incident. Dans la foulée, le général Serge Gellé, secrétaire d’Etat à la gendarmerie, avait indiqué l’existence d’arrestations de « quelques personnes dans certains endroits ».














