Antananarivo, 16 Juillet, 15h15 – La moyenne de Madagascar en termes de consommation de riz ne cesse de croitre ces dernières années. Elle est passée de 99,6 kilos par habitant par an entre 2019 et 2022 à 104,7 kilos pour la campagne 2022-2023, pour se situer à 106,4 kilos pour celle de 2023-2024. Ces chiffres sont indiqués dans le rapport semestriel sur les marchés alimentaires mondiaux de l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Cette moyenne annuelle de la consommation de riz par habitant de Madagascar qui est de 106,4 kilos pour la campagne 2023-2024 est plus du double de la moyenne mondiale estimée à 52,8 kilos. Elle est cependant en dessous des 188,8 kilos par habitant du Myanmar, des 184 kilos du Bangladesh, des 138,4 kilos du Vietnam ou encore des 126,2 kilos per capita prévus par la FAO pour le Sénégal.
Les Asiatiques restent ainsi les plus grands consommateurs de riz, suivies par des pays du continent Africain. La consommation du riz reste modeste, voire moindre en Amérique, en Europe et en Océanie.
La FAO prévoit une consommation de plus de 3,7 millions de tonnes de riz pour Madagascar pour la campagne 2023-2024. La production nationale est prévu se situer à 3,2 millions de tonnes. Aussi, cette organisation onusienne avance que la Grande île pourra importer 600 000 tonnes de riz cette année, contre un volume d’importation estimé à 800 000 tonnes l’année dernière.
Le ministre de l’Agriculture et de l’élevage, Harifidy Ramilison, a indiqué au mois de juin que la production rizicole ne cesse de croître. Ce membre du gouvernement a cependant réalisé que la production nationale ne suit pas le nombre de la population qui a également connu une hausse considérable ces derniers temps. Il y ajoutait les pertes post-récoltes qui compromettent l’autosuffisance rizicole. Et ce qui justifie le fait que Madagascar doit encore importer du riz, d’après les explications.
Les perspectives de production sont positives pour l’Afrique, poursuit la FAO. Le continent pourrait voir sa récolte globale augmenter de 5,3% en 2023-24 pour atteindre un nouveau pic de 25,8 millions de tonnes de riz, soutenu par des expansions anticipées notamment en Égypte, au Ghana, à Madagascar, au Mali, au Nigéria, au Sénégal et en Sierra Leone. Les perspectives tablent sur un déroulement normal de l’été de l’hémisphère nord dans la région, ce qui pourrait contribuer à éviter les pertes dues aux inondations, telles que celles subies la saison dernière au Tchad, au Mali et au Nigéria, entre autres, tout en permettant aux producteurs de répondre aux prix généralement élevés en augmentant leurs plantations, avance la FAO.














