L’objectif d’un retour à la normale dans le ramassage des ordures ménagères à Antananarivo n’a pas été atteint malgré une opération spéciale menée pour la collecte des déchets.
Un coup de mou pour une opération de « coup de poing ». La semaine de ramassage d’ordures ménagères à Antananarivo s’est achevée le 1er octobre. À entendre le Service Autonome de Maintenance de la Ville d’Antananarivo (SAMVA), 36% des 254 bacs à ordures ménagères ont pu être collectés durant l’opération. Les déchets qui continuent de s’amonceler dans certains quartiers de la ville, confirment ce taux de collecte.
Le SAMVA, en collaboration avec le ministère de l’Assainissement, de l’eau et de l’hygiène, la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA), le Bureau national de gestion des risques et catastrophes (BNGRC), avait lancé une opération « coup de poing » pour ramasser les ordures qui se sont entassées dans les bacs à ordures. L’initiative avait duré une semaine, soit entre le 24 septembre et le 1er octobre.
« Notre priorité pendant cette opération était d’assurer le ramassage des ordures ménagères dans les marchés notamment celui d’Anosibe et les bacs tout près des hôpitaux », confie Sitrakantenaina Andrianandrasana, responsable de la communication du SAMVA. « Nous continuons la collecte dans d’autres milieux très fréquentés comme à 67 ha et vers la partie Nord d’Antananarivo cette semaine», poursuit-elle. Avant l’opération, le discours tenu avait fait part d’objectif visant à « se débarrasser des ordures qui s’agglomèrent dans les bacs à ordures de ville d’Antananarivo».
Cette fois-ci, le SAMVA évoque le manque de fluidité dans la circulation comme obstacle à l’assainissement.
Le manque de moyens avait déjà été évoqué comme cause des difficultés de la collecte d’ordures ménagères avant même l’opération. Cette fois-ci, le SAMVA évoque le manque de fluidité dans la circulation comme obstacle à l’assainissement. « Nous avons déjà des axes préétablis, or si l’accès dans ces milieux sont très difficiles à cause des embouteillages par exemple, nous ne pouvons régulièrement ramasser ces ordures, ce qui explique en général l’encombrement des déchets » explique encore Sitrakantenaina Andrianandrasana.
Avant l’opération, il était déjà également question de lenteur administrative autour de la collecte. « Malgré le manque de camions pour le ramassage des ordures et la lenteur de la procédure, nous essayons de trouver des solutions afin d’établir cette propreté dans toute la capitale. Cela a commencé par l’augmentation du nombre de nos camions», assure la responsable de la communication de SAMVA, sans donner d’autres précisions.