Fahavalo. Quatre vingts dix minutes de sensations fortes, des personnages touchants, des photos inédites du passé, des paysages magnifiques de la côte Est, d’Ambila Lemaitso à Manakara, en passant par Nosy Varika et les contrées perdues longeant la ligne de Fianarantsoa – Côte Est. L’œuvre de Marie-Clémence Andriamonta Paes a ému le public tananarivien venu assister à sa diffusion à l’Institut Confucius Ambohitsaina lundi. Les récits des longs mois passés dans les forêts, à fuir les « soldats » de l’administration coloniale, avec comme seules armes des sagaies et des talismans ne pouvaient laisser indifférents.
Fahavalo, Madagascar 1947 raconte l’histoire de l’insurrection de 1947 à travers les mots et les regards de ceux qui ont vécu les événements. « C’est l’histoire racontée par les lions et non plus par les chasseurs », souligne la réalisatrice du documentaire. En 2015, année du tournage, les lions avaient tous plus de 85 ans. L’un d’entre eux avait même déjà dépassé le siècle. « Mais leur souvenir de cette époque reste présente et vivace », poursuit la réalisatrice.
En réalisant le film, Marie-Clemence Andriamonta Paes affirme vouloir aider les jeunes à comprendre l’histoire de Madagascar. La transmission, explique-t-elle « est primordiale ». Son rêve est de voir qu’après le film, chaque ascendant puisse raconter à sa descendance comment chaque famille a vécu cette histoire. « Celui qui ignore son passé est condamné à le revivre », conclut-elle.