« Aujourd’hui nous allons pardonner à tous ceux qui nous ont fait du mal ». 14 ans après les événements du 7 Février 2009, le président de la République, Andry Rajoelina, fait part de sa volonté à pardonner à ceux qu’il dit avoir été derrière les décès survenus ce jour-là. Selon Andry Rajoelina, c’est le pardon qui permettra de purifier le coeur de ceux qui ont souffert de ces événements et qui va leur permettre d’avancer dans l’espoir et le patriotisme. Pour le jugement et les sanctions, il s’en remet à Dieu. « C’est Dieu qui va leur répondre et qui va les juger, mais nous, en tant qu’humains, nous allons pardonner », poursuit-il, faisant sien le Pater Noster, « cette prière que nous prononçons tous les jours et qui nous demande de pardonner ceux qui nous ont offensés ».
Mais au-delà du pardon, le chef d’Etat appelle aussi les membres de sa famille politique à ne jamais oublier le rôle important des événements du 7 février 2009 dans leur accession au pouvoir. « Je rappelle à tous les responsables, qu’ils soient élus ou désignés, que si nous sommes là où nous sommes aujourd’hui, c’est parce que des vies ont été perdues, du sang a été versé », martèle-t-il dans son discours. Il insiste alors sur le devoir de redevabilité et sur l’obligation de respecter les engagements. « Nous devons nous tenir debout pour continuer à faire avancer le pays », souligne-t-il. Il en appelle également à la solidarité de tous car c’est ce qui va nous permettre de « vaincre la pauvreté et nos ennemis ».
Comme chaque année, les partisans du président de la République et son parti se réunissent devant la stèle de commémoration du 7 février à Ambohitsorohitra pour rendre hommage à ceux qui ont perdu la vie lors de cette journée. Ce jour-là, les manifestants de la Place du 13 Mai sont montés sur les hauteurs d’Antaninarenina pour « prendre le palais présidentiel » et y installer le Premier ministre qu’ils ont nommé. La marche s’est soldé par quelques dizaines de morts et plusieurs blessés.














