Antananarivo, 25 Juillet, 14h52 – « Je suis venu avec des solutions ». Le président de la République n’est pas venu seul dans la Sava ce lundi. Devant les habitants de la commune d’Ambalavoanio, notamment les planteurs de vanille, il indique être venu avec des acheteurs pour que ceux-ci achètent la vanille produite sur place au prix plancher fixé par l’Etat, 75.000 ariary, au moins.
Pour le président de la République, si la vanille verte ne trouve pas preneur auprès de certains paysans, c’est entre autres pour des raisons politiques. « Quand vos produits commencent à se détériorer, ces acheteurs vont vous les acheter à bas prix, à 40.000 ariary, voire à 30.000 ariary », dénonce Andry Rajoelina. « Et lorsque c’est le cas, c’est forcément sur l’Etat que les reproches vont tomber », poursuit-il.
Mais Andry Rajoelina reconnait aussi que certains exportateurs puissent hésiter à financer les collecteurs de vanille verte parce qu’ils craignent de ne pas obtenir l’agrément d’exportation. Le chef d’État a donc tenu à rassurer ces acheteurs. « Tous les opérateurs, à partir du moment où ils respectent les règles, auront leur agrément », indique-t-il dans son discours.
La semaine dernière, des planteurs de certaines communes du district de Sambava sont descendus dans la rue, dénonçant l’absence d’acheteurs une semaine après l’ouverture de la campagne de commercialisation dans les zones littorales de la Sava. Depuis, les exportateurs se sont succédé pour acheter la vanille verte et le ministère de l’Industrialisation, du commerce et de la consommation a même publié leur nom et la quantité des produits qu’ils ont acheté.
Photo d’illustration : Présidence de la République