Antananarivo, 20 Octobre, 16h53 – Un faible niveau d’intégration commerciale. Les échanges de Madagascar avec les pays africains demeurent globalement faibles. Ils représentent moins de 5% de ses échanges, selon les estimations de la Banque africaine de développement (BAD), reprise par le Système des Nations-Unies (SNU) dans sa Vision prospective de la Grande île. Madagascar est pourtant membre de trois communautés économiques régionales que sont le Marché commun de l’Afrique de l’Est et Australe (COMESA), la Communauté de développement de l’Afrique Australe (SADC) et la Commission de l’Océan Indien (COI), rappelle le SNU.
L’administration douanière avait indiqué, dans son plan stratégique 2020-2023, que ces partenaires régionaux de Madagascar avaient contribué à hauteur de 7.7% dans ses exportations et de 12.1% dans ses importations. Et au-delà des blocs régionaux, les autres pays d’Afrique ne participaient guère au commerce avec la Grande île et leur part dans les échanges commerciaux du pays s’élève juste à 0.2%.
Dans sa vision prospective, le SNU indique que les scores de Madagascar en matière d’intégration régionale sont de 0,29 au niveau de la SADC, avec une note très faible qui est de 0,039 point en ce qui concerne l’intégration des infrastructures. Sa note est de 0,082 point pour ce qui est de l’intégration productive. Les notes ont été données sur une échelle de 0, qui sous-entend une absence totale d’intégration, à 1 qui signifie une parfaite intégration.
Pour ce qui est de la COMESA, Madagascar est classé comme pays à performance moyenne, indique le Système des Nations-Unies. Et la Grande île enregistre également de faibles scores en matière d’intégration des infrastructures et d’intégration productive sur ce marché.
Les faibles performances enregistrées pour ces deux dimensions rendent difficile l’intégration économique de la Grande Ile, souligne le SNU. « Ce sont plus précisément l’insuffisance d’infrastructures de transports transfrontaliers et les coûts de transport élevés qui constituent les principaux obstacles. A ceux-ci, on peut ajouter les barrières tarifaires persistantes », expose-t-il.
Madagascar ambitionne de progresser en vue de devenir un pôle d’activité économique sous-régional. Le pays doit ainsi créer un cadre incitatif pour l’émergence d’un secteur privé compétitif qui tire profit de partenariats stratégiques. L’objectif est de développer ou de renforcer les capacités énergétiques, les ports, les liaisons routières et les infrastructures de télécommunication, tout en assurant la soutenabilité des finances publiques, lance le SNU. L’investissement dans le développement des infrastructures économiques est également un élément indispensable pour l’intégration de l’économie malgache dans les chaînes de valeur régionales et mondiales, expose-t-il dans sa Vision prospective de Madagascar.
Photo d’illustration














