Antananarivo, 6 Février, 10h27 – Des solutions aux problématiques de la filière vanille attendues ce lundi. Le ministère de l’Industrialisation, du commerce et de la consommation invitent les exportateurs ayant obtenu leur agrément à participer à une table ronde ce lundi 6 février. Les difficultés auxquelles ce secteur fait face seront à l’ordre du jour, indique le ministère dans un communiqué, ce jour.
Parmi les difficultés abordées figure le prix de la vanille et le fait que les acheteurs internationaux hésitent à acheter l’épice malgache. La semaine dernière, le ministère avait confirmé que « des acheteurs internationaux refusent d’acheter la vanille malgache si le prix ne baisse pas ». « Ils ont pourtant déjà accepté d’acheter au prix fixé par l’Etat malgache », déplore le ministère. Mais « certains semblent vouloir continuer à œuvrer dans la gabegie », dénonce-t-il encore dans son communiqué annonçant la tenue de la table ronde.
Si l’on en croit le ministère, la table ronde a déjà été précédée de rencontres du ministre Edgard Razafindravahy avec différents ambassadeurs résidant à Madagascar. Lors d’une rencontre avec l’ambassadrice de l’Union européenne, Isabelle Delattre, la semaine dernière, le ministère avait accepté le principe de la tenue d’une table ronde. A entendre le ministère, la diplomate européenne avait indiqué vouloir évoquer le sujet avec les ambassadeurs de France et d’Allemagne.
Pour le ministère, il est important de comprendre pourquoi les acheteurs internationaux « boudent » la vanille malgache. Une source proche du dossier pointe notamment du doigt « les traders [qui] refusent d’acheter la vanille malgache au prix fixé par l’Etat qui est de 250 dollars/kilo ». « Face à ce boycott, les industriels qui acceptent d’acheter la vanille au prix demandé souhaitent avoir l’assurance qu’ils ne seront pas lésés et que l’Etat malgache assure effectivement le contrôle du marché avant de s’engager », poursuit notre source.
Dans le communiqué appelant à l’organisation de la table ronde, le ministère insiste sur la détermination de l’Etat malgache à défendre la vanille malgache. « 75% de la vanille naturelle dans le monde provient de Madagascar, pourquoi ne la protégerions-nous pas » ? avait soutenu Edgard Razafindravahy à Morondava, vendredi.














