Antananarivo, 13 Janvier, 16h20 – Les négociations autour de la restitution des Îles éparses vont-elles finalement reprendre ? Oui, si l’on en croit Patrick Rajoelina, ministre des Affaires étrangères. « Je pense que dans les semaines à venir, nous allons avoir la deuxième rencontre de la commission mixte franco-malagasy ayant trait aux Nosy Malagasy », annonce le chef de la diplomatie malgache lors d’une conférence de presse au siège de son ministère ce jeudi matin.
Malgré cette annonce le MAE n’avance aucune date pour la tenue de cette deuxième réunion de la commission mixte. Cette deuxième réunion était programmée dès la fin de la première réunion qui s’est tenue au palais d’Andafiavaratra au mois de novembre 2019. Pour Patrick Rajoelina, son report a été justifié par la situation sanitaire mondiale et les restrictions de déplacement. « Nous sommes confrontés à la Covid-19 et à la difficulté des transports entre les pays », justifie le ministre.
Pour le ministre, la poursuite des négociations n’a jamais été incertaine. « Le dossier des Nosy Malagasy est un dossier qui me tient à cœur », réitère-t-il. La poursuite des négociations a aussi été évoquée lors de la rencontre entre les présidents Andry Rajoelina et Emmanuel Macron à l’Elysée au mois d’Aout 2021, insiste Patrick Rajoelina.
Le locataire de la Grande maison d’Anosy affirme qu’il ne ménagera pas les efforts dans ce qu’il appelle « le processus de décolonisation totale de Madagascar ». « Des actions de lobbying pour appuyer ce processus » vont être menées en ce sens, explique-t-il. « Le rayonnement de Madagascar est au centre des priorités cette année 2022 », déclare-t-il, et « ces processus en font partie ».
Les négociations pour la restitution des Îles éparses ont été officiellement lancées en 2019 suite à une rencontre entre le président Andry Rajoelina et son homologue français Emmanuel Macron à l’Elysée en Juin 2019 à Paris. A l’époque le processus était prévu s’achever avant la célébration du 60ème anniversaire de l’indépendance de Madagascar en Juin 2020. Malgré la poursuite des négociations, les autorités françaises avaient entamé en 2021 une démarche afin de faire des îles Glorieuses une réserve naturelle française. Une démarche que le gouvernement malgache a dénoncée.