Antananarivo, 8 Décembre, 15h40 – Un niveau très élevé d’informalité. D’après la base de données sur l’entrepreneuriat de la Banque mondiale, seuls 6% de la population active occupent un emploi dans le secteur formel à Madagascar. La structure de l’économie, la lourdeur et le coût élevé de la mise en conformité avec les réglementations gouvernementales sont des raisons expliquant cette situation, rapportée dans le Diagnostic du secteur privé qui été présenté par cette institution financière, mardi.
Se formaliser ne constitue pas pour le moment une priorité pour certaines entreprises. Il est rapporté dans le document que 29% des entreprises informelles ne voient aucun avantage à la formalisation. Sur les 40% des entreprises qui avaient envisagé de se formaliser, seulement 6% l’avaient effectivement fait. Des entreprises informelles sont même en activité depuis plus de 20 ans.
La part de l’économie informelle représentait 76% du PIB en 2016. La Banque mondiale estime que sans une accélération de la croissance économique et un changement structurel, cette domination du taux d’informalité risquerait encore de persister. La part de l’emploi dans le secteur informel ne devrait diminuer que de 1% d’ici 2027.
Pour ce qui est des entreprises qui opèrent dans le circuit formel, Madagascar ne recense qu’environ 413.000 contribuables actifs. D’après ce qu’a rapporté le président du groupement du patronat malgache (Fivmpama – Fivondronan’ny mpandraharaha Malagasy), Rivo Rakotondrasanjy, 94% d’entre eux sont dans le secteur tertiaire, 4% dans le secteur secondaire et 2% dans le secteur primaire.














