Les formations politiques de nouveau en ordre de bataille. L’ouverture du dépôt de candidature, pour les législatives du 7 mai, auprès des Organes vérification des candidatures (OVEC) établis sur l’ensemble du territoire, est fixée mardi 26 février à 9h. L’échéance pour cette première étape est établie pour le 12 mars.
Les états-majors politiques sont encore en effervescence pour établir la liste de leurs candidats pour la course aux sièges à l’Assemblée nationale. La journée a été particulièrement animée lundi avec des réunions des responsables pour tenter de boucler leur dossier respectif. La plupart de ces derniers ne sont pas joignables ces dernières 72 heures.
Rien ne filtre au niveau des partis politiques alliés du régime. Selon certaines indiscrétions, les échanges continuent entre les formations politiques qui le soutiennent. Jusqu’à lundi soir, rien n’a encore été arrêté d’une manière définitive. Au niveau du Tanora Malagasy Vonona (TGV) une source proche du parti fondé par le président Andry Rajoelina indique que « les décideurs se réunissent actuellement (lundi 25 février) concernant l’élaboration de la liste TGV et analyse un à un les CV ».
Au niveau du Tiako i Madagasikara (TIM), fondé par l’ancien président Marc Ravalomanana, la sélection des candidats se poursuit. L’ancien parti au pouvoir recourt au système des primaires, avec des grands électeurs, pour choisir ceux qui vont porter ses couleurs à la députation.
Le Hery vaovao ho an’i Madagasikara (HVM), le parti de l’ancien président Hery Rajaonarimampianina entame également une course contre la montre pour gérer son dossier. La mise sur pied d’une plateforme fait son chemin pour essayer de ratisser auprès d’autres entités politiques, en parallèle aux candidats de la formation politique.
Les autres partis ne sont pas non plus tout à fait prêts, du moins pour la confection de la liste de leurs candidats, au moment de l’ouverture du dépôt de candidature. Mais certaines indiscrétions font état de l’existence d’un autre obstacle pour eux, celui de la trésorerie pour mener la campagne, après les dépenses déjà engagées lors de la présidentielle.
Les législatives présentent un enjeu majeur quant à l’avenir du régime. Le scrutin s’apparente à renforcement de la légitimité, ou pas, de Andry Rajoelina à la tête de l’État dans la conduite des affaires nationales durant son mandat. L’obtention d’une majorité forte pour le parti au pouvoir et ses alliés, devrait permettre au chef de l’État d’avoir une marge de manœuvre confortable pour réaliser les promesses du candidat vainqueur de la course à la magistrature suprême.
Le TIM et le HVM auront aussi l’occasion, en cas de succès, de se ressaisir après leur défaite à la présidentielle, au risque de ne pas pouvoir peser au Parlement, et d’avoir moins de relais en vue des communales qui devraient se tenir avant la fin de l’année, compte tenu de la fin du mandat des maires en exercice d’ici là.