Antananarivo, 18 Janvier, 17h52 – Un nouveau programme en cours de négociation. Le Gouvernement malgache devrait engager les discussions sur un financement au titre de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD) avec le Fonds monétaire international (FMI). Madagascar serait déjà prêt à défendre ses politiques climatiques et de lutte contre le changement climatique lors de ces discussions, indique le compte-rendu du Conseil des ministres de mercredi.
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Les autorités malgaches avaient déjà sollicité ce financement au titre de la FRD bien auparavant. Les services du FMI avaient même prévu d’engager les discussions sur ce point en marge de la cinquième revue du programme sur la Facilité élargie de crédit (FEC), dont bénéficie déjà Madagascar. Dans un de ses rapports, le FMI avait indiqué vouloir poursuivre les échanges avec les autorités malgaches sur les conditions d’admissibilité du pays à la FRD.
La facilité pour la résilience et la durabilité offre un financement abordable et à long terme permettant à des pays de réduire les risques pour la stabilité future de leur balance des paiements, notamment ceux liés au changement climatique et aux pandémies. Les pays admissibles doivent procéder à des réformes de haute qualité portant sur les défis structurels liés à la préparation au changement climatique ou aux pandémies. Ils doivent aussi mener parallèlement un programme appuyé par cette institution de Bretton Woods comportant des mesures de politique publique dont la qualité donne accès aux tranches supérieures de crédit et présentant une dette viable et une capacité de remboursement du FMI suffisante.
Pour Madagascar, les travaux de fond visant à évaluer l’impact des vulnérabilités liées aux changements climatiques avaient déjà débuté dans le cadre du Programme d’évaluation macroéconomique du changement climatique, publié en novembre 2022. Ces travaux devaient alors se poursuivre.
Madagascar demeure très vulnérable au changement climatique, et c’est une situation qui impacte sur le capital naturel du pays. Selon la Banque africaine de développement (BAD), le coût économique de la dégradation des terres est estimé à environ 6,7 milliards de dollars, soit 1,78% du PIB par an en 2020. Le pays connaît également une dégradation des paysages et les aires protégées sont confrontées à des problèmes de financement, ajoute la BAD. Le capital naturel par habitant de Madagascar est passé de plus de 3 500 dollars en 1995 à 2 500 en 2018 d’après ce qu’avance cette institution financière africaine.














