Antananarivo, 17 Mars, 14h02 – La gestion du secteur des hydrocarbures, notamment des prix des carburants, va changer. Le président de la République, Andry Rajoelina, annonce mercredi la nécessité pour Madagascar de se doter « de nouvelles méthodes de travail et d’une nouvelle organisation pour le secteur ». Face au « conflit en Ukraine et ses répercussions sur les cours mondiaux des matières premières, surtout le prix du carburant », le chef de l’Etat insiste sur la prise « de nouvelles dispositions pour la gestion du secteur ». « Nous devons y apporter une attention particulière », indique-t-il également en marge de la présentation des nouveaux membres du gouvernement à Iavoloha, ce mercredi.
Andry Rajoelina n’a pas livré les détails des nouvelles dispositions, mais celles-ci devraient notamment inclure la mise en oeuvre d’un mécanisme de tarification automatique des carburants. Elles devraient également prévoir des filets de sécurité sociale pour soutenir les personnes les plus vulnérables en cas de variation à la hausse des prix des carburants. Ces deux aspects font partie des engagements pris par l’Etat dans le cadre des réformes du programme de Facilité élargie de crédit (FEC) mené avec le Fonds monétaire international (FMI).
Il y a deux semaines, après des rencontres avec les membres du Groupement des pétroliers de Madagascar (GPM), Andry Ramaroson, ministre de l’Energie et des hydrocarbures a déjà laissé entendre que des audits avaient été menés sur la structure des prix des carburants et que des pistes de solutions seraient soumises sur la base des résultats de ces audits. Il s’est donné deux semaines pour soumettre des propositions au Conseil des ministres. L’objectif était aussi de déterminer le montant des passifs de l’Etat envers les pétroliers.
C’est la question d’un éventuel réajustement tarifaire des carburants qui retiennent actuellement l’attention. Les prix affichés à la pompe correspondent encore prix du baril lorsqu’il était en dessous de 70 dollars, soutient ce ministre. Dernièrement sur le marché à terme ICE Londres, le prix du brut était à 127,98 dollars le baril au 08 mars pour se situer à 90,91 dollars le baril le 15 mars. Le défi actuel est de veiller au pouvoir d’achat de la population mais également à la trésorerie des opérateurs qui en assurent l’approvisionnement.














