613. C’est le nombre de ménages prévus être évacués et installés au Village Voara, à Andohatapenaka, et à Ambohidratrimo, selon le Comité de réflexion des intervenants en catastrophes (CRIC), plateforme au sein du Bureau de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), mercredi.
Toujours selon le CRIC, comprenant les représentant des autorités malgaches, le Système des Nations-Unies, les Organisations internationales (ONG) et les autres partenaires techniques et financiers, un peu moins de 200 foyers ont déjà rejoint les sites d’hébergement. Une deuxième vague d’évacuation est en cours de préparation.
Des volontaires de Croix Rouge Malagasy ont construit un abri temporaire pour sinistrés à Andohatapenaka. « Les habitants d’Ambaninampamarinana ont rallié le site après que l’eau et l’électricité soient installés » explique Jean Claude Raherison, président du fokontany.
Au début, l’hésitation et la méfiance avaient envahi les habitants des zones considérées par les autorités comme à risque et donc à évacuer. Le manque d’installations avait dissuadé les habitants à rejoindre le site du Village Voara. Sur les 32 familles transférées, seule une femme avait passé la nuit à Andohatapenaka. Toutes les autres ont regagné leurs foyers quelques minutes après leur arrivée sur place. Mais les autorités insistent sur l’évacuation des lieux. La préfecture avait même martelé l’obligation de dégager les zones considérées comme dangereuses. Elle avait également interdit la circulation des camions en haut de la colline de Manjakamiadana.
Plusieurs familles sont encore hébergées du côté de Mahamasina, en attendant leur transfert vers les sites dédiés. « Nous ne savons pas quand est-ce que nous allons quitter le lieu. Cela dépend des autorités », confie Fanja Randriamanantena, bénéficiant d’une des tentes installées à l’Institut national de formation pédagogique (INPF).
Après la série d’accidents mortels en contre-bas de la colline de Manjakamiadana, le gouvernement avait décidé de déplacer certains habitants des quatre quartiers des zones qualifiées dangereuses. Pour certaines familles concernées, des questions restent encore en suspens. « Nous ne savons pas quand est-ce que nous allons revenir chez nous. Mais on n’en est pas encore là. En tout cas, certains d’entre-nous risquent de ne plus revenir dans leur foyer à cause du danger permanent évoqué par le BNGRC. Ils se demandent s’ils vont être indemnisés ou pas », confie Richard Ravelomanantsoa, habitant d’Ambatomboridamba.