Antananarivo, 24 Mars, 8h30 – Une tâche supplémentaire. Ce ne sera plus seulement les pierres précieuses, les pierres fines et les métaux précieux « saisis » qui seront à déposer au niveau de la Banky foiben’i Madagasikara (BFM). Les autorités travaillent actuellement pour que la BFM soit également le “dépositaire central de l’or”. Ce projet figure parmi les dispositions dans la stratégie pour l’exportation formelle de l’or et la reprise de la constitution de la réserve d’or nationale, à laquelle le ministre des Mines, Herindrainy Rakotomalala, avait apporté des explications, vendredi.
La Banque centrale devra donc ainsi être le lieu de dépôt de l’or collecté par les comptoirs de l’or agréés, selon les explications de ce membre du Gouvernement. Un décret sur cette disposition devrait sortir incessamment, avance-t-il.
Le ministre Herindrainy Rakotomalala a par ailleurs apporté des précisions concernant cette stratégie pour l’exportation formelle de l’or et la reprise de la constitution de la réserve d’or nationale qui avait été rapportée du dernier Conseil des ministres, mercredi. Déjà, la sélection des opérateurs agréés partira d’un lancement d’un appel à manifestation d’intérêt pour ceux qui compte exporter ou vendre de l’or pour la BFM.
Une fois sélectionnés, ceux-ci auront à mettre en place des structures d’achat aux sites d’extraction, avec un engagement mensuel qu’ils sont tenus de respecter. C’est seulement en respectant ces engagements qu’ils auront leur agrément.
Comme mesure d’accompagnement, la Banque centrale mettra en place des structures de collecte dans les districts aurifères. Le compte rendu du dernier Conseil des ministres parle de Mananjary, Maevatanana, Ambilobe et Miandrivazo. Des petites fonderies ainsi que des laboratoires d’analyses vont parallèlement être installées localement.
Dans ce circuit, les comptoirs vont donc collecter de l’or auprès des sites d’extraction. Ils vont ensuite apporter l’or auprès de ces structures de la BFM où l’or sera fondu et scellé. C’est la Banque centrale, avec sa logistique, qui se chargera ensuite de les transporter à Antananarivo.
Une fois arrivé à Antananarivo, chaque comptoir a le choix entre vendre son or à la Banque centrale ou à l’exporter, suivant les engagements inscrits dans leurs cahiers de charge. Mais pour ceux qui choisissent l’exportation, c’est le rapatriement des devises issues des opérations déjà effectuées qui va conditionner les prochains envois, insiste le ministre Herindrainy Rakotomalala.
Selon le rapport de la récente réunion hebdomadaire de l’Exécutif, l’Etat prévoit l’exportation formelle de 4 tonnes d’or. Les autorités prévoient également la constitution de 4 tonnes de réserve d’or pour la BFM.
L’Etat travaille par ailleurs dans l’affiliation des orpailleurs aux collecteurs ou comptoirs agréés pour optimiser l’organisation et garantir la traçabilité. Le ministre Herindrainy Rakotomalala met d’ailleurs en garde et avance l’application de la loi contre les exploitants illicites d’or dans les sites d’extraction.