Apporter sa pierre à l’édifice. Sayna, start-up opérant dans le high-tech, mesure avec fierté le chemin parcouru depuis la naissance du projet il y a un an de cela pour aider les jeunes issus des milieux défavorisés. « Nous avons déjà formé plus de 36 étudiants et plus d’une vingtaine d’entre-eux ont déjà pu décrocher des postes dans des entreprises. Nous sommes très fiers de tout ce que nous avons accompli jusqu’ici », s’enorgueillit Matina Razafimahefa, co-fondatrice de Sayna, 20 ans.
La start-up a pour ambition de former des jeunes, qui n’ont pas les moyens de le faire, au métier de développeur informatique et de les placer dans des entreprises. La formation, adaptée aux besoins des entreprises, dure trois à quatre mois. « Nous offrons une formation sur mesure selon les besoins des entreprises », précise la co-fondatrice du start-up. Puis, le programme se poursuit par une formation en alternance dont le coût est pris en charge par l’entreprise qui embauche les jeunes recrues.
« Plus de 20 jeunes sont actuellement passés d’un revenu quotidien de moins d’un euro à plus de cinq euros », affirme Matina Razafimahefa. « Je suis content d’avoir intégré Sayna. J’ai pu apprendre de nouveaux langages de programmation et d’en faire maintenant mon métier », témoigne Andry Andrianjatoharinavola, un des bénéficiaires du programme qui a maintenant sa place dans une entreprise ambitieuse.
Sayna constitue ainsi une opportunité pour des jeunes de se former au métier de développeur, mais également une opportunité d’une bonne socialisation. « À part la formation, j’ai appris ce qu’est l’intégration, ainsi qu’à vivre la solidarité et l’esprit d’équipe », assure Andry Andriananjatoharinavalona.
Sayna, qui signifie, intelligence, a vu le jour à la fin de l’année 2017. Partie d’un rien, ou presque, Matina Razafimahefa, avec la ferme volonté de réussir, a retroussé les manches pour monter le projet, s’inspirant de ce qu’elle a pu voir ailleurs. L’étudiante en sciences politiques a franchi un à un les obstacles pour arriver à donner corps au rêve qui a germé en elle depuis l’adolescence.
Certes, le projet constitue une goutte d’eau, mais il constitue un pas exceptionnel à Madagascar, dans le contexte de la formation des jeunes. Derrière l’initiative se dessine un projet concret et solide pour permettre aux jeunes d’« accéder à une éducation de qualité, d’avoir accès à la formation, à un travail, puis à aider leur famille, leur communauté, leur ville, leur région et changer le pays », selon les propos de Matina Razafimahefa.
Ragaillardie par les résultats, Sayna ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Pour cette année, la start-up compte former 250 jeunes tout en améliorant la qualité de la formation.