Des festivals et plusieurs autres événements mettant en avant la culture et les productions artistiques malgaches. 2019 sera une année riche et mouvementée sur le plan culturel. Quasiment toutes les régions ont désormais leur festival et ne manqueront pas de donner régulièrement rendez-vous au public.
Cette année, chaque rendez-vous devrait être maintenu et pas moins d’une trentaine de festivals devraient se tenir dans diverses régions. Régionaux, comme le festival Dolapaka à Vatomandry, Donia à Nosy Be ou Jerijery à Vavateninao, ou thématiques tel que Madajazzcar ou Madagaslam, chaque rencontre est l’occasion de mettre en avant le savoir-faire et le génie malgache. À ces événements s’ajoutent les manifestations traditionnelles qui, chaque année, réunissent de plus en plus de monde.
Sur le plan international, l’année sera sans conteste marquée par la première participation de Madagascar à la Biennale de Venise, l’une des manifestations culturelles les plus prestigieuses au monde. Mais la présence de nombreuses productions malgaches à des festivals de cinéma d’envergure internationale constitue un autre point fort de l’année culturelle pour la Grande île. Le film Fahavalo de Marie Clémence Paes Andriamonta, primé à Montréal, est en lice dans des festivals importants tel que le Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (Fespaco). D’autres œuvres malgaches sont également sélectionnées à cet événement qui passe pour le plus important sur le continent africain. La participation documentaire sur les Dizzy Brains à l’International Documentary Festival a ouvert la longue liste sur la scène cinématographique mondial.
L’exposition consacrée aux arts et à la culture malgaches qui s’est tenue fin 2018 au musée du Quai Branly a également mis en avant le pays et donne le ton de ce que sera la suite pour sa culture et son patrimoine. Sur le plan patrimonial, le nouveau président de la République, Andry Rajoelina, a annoncé la reprise de la réhabilitation du Palais de la Reine. À l’entendre, les travaux devraient être achevés avant juin 2020. Ce qui laisse présager certainement un chantier immense à démarrer dès les premiers mois de 2019.
Les défis restent néanmoins importants pour le développement culturel de Madagascar. Le manque d’infrastructures, l’absence de formation, les lacunes en matière de politique culturelle, la négligence du statut des artistes sont autant d’obstacles à l’émergence de la culture malgasy. L’annonce de la mise en place d’une Académie des arts et de la culture annoncée par la nouvelle ministre chargée de la Culture, Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo, devrait constituer un premier pas vers la reconnaissance de ce secteur et de sa contribution au développement.
À cela s’ajoute le foisonnement d’initiatives privées destinées à promouvoir les artistes et leurs arts respectifs, ainsi que la culture en général. Pour ne citer que les publications et les magazines littéraires et culturels comme Tsara Soratra, Indigo, Lettres de Lémurie ou Culture 261.