Une Organisation non-gouvernementale (ONG) conçoit un jeu de société pour contribuer à l’éducation en matière de lutte contre la corruption.
Lutter contre la corruption autrement. Un jeu de société, dénommé « i-tsycoolkoly » a été conçu pour sensibiliser les citoyens, notamment les jeunes, contre ce fléau qui gangrène le pays.
« Ce jeu, inspiré du Monopoly, a pour objectif de mobiliser les citoyens sur les infractions de corruptions et les peines encourues pour chaque infraction, mais également de sensibiliser le public sur la lutte contre la corruption. Nous l’avons essayé et adopté ! C’est passionnant, instructif et fun ! ». Transparency international-initiative Madagascar (TI-IM) se réjouit du jeu proposé et dévoilé par l’Organisation non-gouvernementale (ONG) Tolotsoa mercredi. Il l’a fait savoir son enthousiasme sur sa page facebook.
L’ONG a présenté son jeu éducatif « i-tsycoolkoly » au « Tahala Rarihasina ». Celui-ci « s’inspire des différents cas de corruption que nous avons aperçus dans les bureaux publics, surtout dans le cadre du projet d’acquisition des copies pour les enfants d’Antananarivo » détaille Miadana Fabien Privat, coordinateur terrain de Tolontsoa.
La mise en place de ce jeu de société est un autre moyen d’éduquer les jeunes en ce qui concerne le monde de la corruption.
La mise en place de ce jeu de société est un autre moyen d’éduquer les jeunes en ce qui concerne le monde de la corruption. « Nous avons élaboré le jeu de société « i-tsycoolkoly » après les différents cas de corruption que nous avons aperçu dans les bureaux publics surtout lors du projet d’acquisition des copies pour les enfants d’Antananarivo » affirme Mr Miadana Fabien Privat.
Le jeu est constitué de plusieurs pions qui s’avèrent être des personnages publics qui font de la corruption. Il se joue entre deux à six joueurs. Faire connaître les infractions de corruptions est l’un des objectifs principaux « i-tsycoolkoly ».
L’initiative semble faire mouche auprès des cibles. « C’est une très bonne initiative (…) Pour moi, un jeune, il est très important de connaître les différentes lois concernant la corruption à Madagascar », reconnaît Manoa, étudiant présent au lancement du jeu. « D’un côté, on a toujours besoin de savoir les sanctions dans la corruption même si cela ne nous concerne pas directement. De l’autre côté, c’est très intéressant d’apprendre en jouant. Je pense que les jeunes mémorisent plus en jouant. De plus c’est super facile à jouer et c’est captivant ! », témoigne-t-il.
Pour l’heure, l’édition du jeu « I-tsycoolkoly » reste limitée. Dans un premier temps, il n’y a que 30 exemplaires placés, entre autres, aux endroits les plus fréquentés par les jeunes et destinés aux partenaires de l’ONG, qui collabore avec les institutions contre la corruption.
Madagascar est à la traine dans la lutte contre la corruption. La Grande île se classe 155 ème sur les 180 pays enquêtée par Transparency international, concernant le degré de perception de la corruption en 2017. Elle est plus proche de la Somalie, qui obtient le plus mauvais score, avec 9/100, que de la Nouvelle-Zélande avec de 89 points/100. Tous les moyens sont ainsi bons pour contribuer à la lutte contre ce fléau au niveau de l’éducation, de la prévention que la répression.