Pendant que l’actualité locale dirigeait nos yeux vers la pénurie de carburant, ou sur la ville soleil à venir, le monde tournait, et vite. Emmanuel Macron ne fait ni une ni deux, se pose dans la zone des îles Éparses, plus précisément l’île de la Grande Glorieuse, pour y déclarer « c’est la France ». Gloups…
Sauf erreur, sans refaire toute l’histoire de Madagascar depuis son indépendance, tout en sachant que Macron n’est pas venu en « colonie »de vacances sur un territoire bien malgache (en théorie certes, car l’armée française y est présente en signe de paix, et que depuis 2007 les îles Éparses sont considérées en tant que 5ème district des Terres Australes et Antarctiques françaises [TAAF]), et qu’en date du 29 mai 2019, il avait convenu « un vrai dialogue, un travail politique, pour aboutir à une solution commune », propos du président de la République française qu’il ne saurait nier, on pouvait donc s’attendre à une approche différente et moins souverainiste, pour ne pas dire colonialiste avec un « (ici) c’est la France ».
Certes, il serait cloué au pilori dans l’Hexagone, si dans les prochains mois [ndlr : avant le 26 juin 2020], Macron ne venait pas à obtenir un bon accord avec Madagascar sur le dossier des îles Éparses, mais franchement, là, ce n’est pas en prétextant la défense de l’environnement et le développement de la recherche, pour mettre la charrue avant les bœufs et ridiculiser tout simplement Madagascar. « Un sujet qui méritait mieux que les recours juridictionnels, les contentieux, et les mauvais débats » disait-il en mai, et pourtant tout semble donner l’envie de faire le contraire.
Si Macron, avait le style diplomatique de Trump (ne change rien dans le fond, juste différent dans la forme), il est fort à parier qu’on pourrait lui porter ses propos : « On discute si tu veux, mais ici c’est la France ».
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