Des artistes, homme ou femme, se présentent à l’élection législative. Loin de nous de vouloir critiquer cette démarche citoyenne, mais l’objectif reste cependant assez difficile à comprendre… L’on peut imaginer facilement qu’un chanteur par exemple décide d’accompagner un candidat à l’élection présidentielle (même si c’est de l’infantilisation de la population), ce pour des raisons pécuniaires évidentes. En exploitant la popularité de l’artiste, le candidat avait ainsi plus de facilité à sortir loin du débat d’idées, mais améliorait considérablement sa communication. Oui, ça nous pouvons le comprendre, la triste réalité de la politique à Madagascar.
Maintenant, si l’on revient aux fondamentaux, le député, dont le rôle est de défendre l’intérêt de la population, d’en être son porte-parole, dispose d’un rôle important dans la vie quotidienne du pays. Finalement toute décision stratégique de la Grande île passe entre ses mains, par le vote de lois, pour ne citer que la loi de finances par exemple. De plus, n’oublions pas que le député, s’il est animé de mauvaises intentions peut définitivement devenir un empêcheur de tourner en rond (un ancien Président doit encore en faire des cauchemars à cette heure).
L’incompréhension reste donc entière quand un artiste se lance à la députation… Tous les ingrédients sont réunis pour le bal des députés, à savoir la musique, la popularité, le rêve, la protection, la manipulation. Si nous avions un seul conseil à donner aux artistes qui se lancent dans cette élection, c’est de demander une réduction significative de l’indemnités des députés (1ère dépense d’indemnités de ce pays), à moins que… ?