Antananarivo, 9 Juin, 19h15 – C’est finalement acquis. Le Conseil d’administration de la Banque mondiale vient d’approuver un crédit de 100 millions de dollars d’aide budgétaire à l’Etat malgache. Ce financement venant de cette institution de Bretton Woods, dans le cadre de son appui aux politiques de développement (DPO) de Madagascar, est destiné à « soutenir les réformes pour libérer les moteurs d’une croissance inclusive et résiliente », précise-t-elle dans un communiqué publié ce vendredi.
La Banque mondiale avait prévu trois aides budgétaires. Ce premier DPO que son conseil d’administration vient d’approuver s’appuie sur deux piliers, dont le premier vise le renforcement de la gouvernance et des cadres macro-budgétaires. Le second pilier contribuera à « améliorer l’environnement propice aux investissements et à approfondir les réformes structurelles dans les secteurs d’infrastructure essentiels, notamment l’exploitation minière, l’énergie et la connectivité numérique », détaille cette institution financière.
Les autorités malgaches avaient été appelées depuis des mois à entreprendre plusieurs réformes et actions préalables pour pouvoir bénéficier de cette première aide budgétaire. Le ministre de l’Economie et des Finances, Rindra Rabarinirinarison, félicite l’ensemble du Gouvernement d’avoir parachevé toutes les réformes requises dans le cadre de ce premier appui. Le Grand Argentier rappelle que « pour y parvenir dans les contextes national et international très difficiles, le Président de la République, le Premier ministre ainsi que les ministres ont dû déployer « un effort particulier ».
Le Gouvernement malgache a adopté plusieurs mesures de réformes essentielles, selon la Banque Mondiale. Ce partenaire de la Grande île parle entre autres du soutien à la Jirama en matière d’accords d’achat d’énergie pour l’orienter dans la production d’électricité recourant aux énergies renouvelables et pour impliquer davantage le secteur privé dans le secteur de l’énergie. L’Etat avait également pris des dispositions pour la levée du gel des permis miniers et la suspension des exportations de l’or. Tout comme l’amélioration du cadre règlementaire du secteur des télécommunications pour encourager les investissements compétitifs dans l’infrastructure numérique afin de rendre les services à large bande plus abordables.
Il s’agit d’efforts décisifs, à en croire la responsable des opérations de la Banque mondiale à Madagascar, Marie-Chantal Uwanyiligira. « Le gouvernement a pris les premières mesures pour mettre en œuvre des réformes attendues depuis longtemps en améliorant la compétitivité et la transparence dans le secteur minier, et en favorisant les secteurs de croissance tels que l’énergie et le numérique », lance-t-elle. Ce responsable de la Banque mondiale insiste d’ailleurs que « le maintien de ces réformes dans le temps permettra au pays de sortir du piège de la pauvreté ».














