La Commission électorale nationale indépendante (CENI) évoque une faible marge d’erreur, bien en deçà de la limite acceptable, dans la liste électorale, utilisée pour la présidentielle du 7 novembre. « Malgré les anomalies dans la liste électorale, nous sommes dans la direction vers l’élection » martèle Heriniaina Rakotomanana, Président de l’organe chargé de préparer et d’organiser le scrutin.
La CENI défend sa position en brandissant l’audit réalisé par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). « Le taux de marge d’erreur constaté par rapport à notre liste électorale est de 0,5%. C’est insignifiant par rapport au taux limite sur lequel nous ne pouvons pas procéder à l’élection qui est de 15% », explique une source autorisée au sein de la CENI lundi.
Philippe Courard, chef de la mission d’information et de contact de l’OIF pour la présidentielle, s’est montré « satisfait » dans la globalité des interventions de la Francophonie dans le processus électoral. « On est ici pour tirer aussi des enseignements. On sait que tout est perfectible même si de très gros efforts (…) ont été faits », observe-t-il, en marge de sa rencontre avec Rivo Rakotovao, Président de la République par intérim, au palais d’Ambohitsorohitra, lundi. « Il faut quand même poursuivre pour perfectionner les choses, pour être plus efficaces (…) car quelques difficultés qui peuvent survenir », poursuit-il, sans évoquer directement le cas de la liste électorale.
Un front de candidats à la présidentielle réclame la réouverture de la liste électorale, faisant part des anomalies dans la confection de celle-ci. Certains électeurs témoignent leur mauvaise surprise sur l’inexactitude des renseignements les concernant, voire leur éviction dans ladite liste ces derniers jours, du moins dans la capitale. « Encore, il y a les fautes de frappe de noms. Tous ces petits problèmes sont englobés dans le 0,5% de marge d’erreur de la liste électorale malgache », assure une source au sein de l’organe chargé de préparer et d’organiser les élections.
Malgré une certaine pression pour la réouverture de la liste électorale, la demande ne constitue pas une éventualité pour l’heure. D’ailleurs, les techniciens de la CENI avaient évoqué un délai de trois mois pour réaliser une telle opération, ce qui conduirait au report du scrutin.
Par contre, les électeurs, inscrits dans la liste électorale, mais qui ne disposent pas de carte électorale, peuvent voter, mais à une condition : « Le défaut de carte électorale est acceptable, si et seulement si, l’électeur est dans la liste électorale et est muni d’une pièce d’identité nationale », assure Ernest Razafindraibe, rapporteur de le CENI.