Madagascar n’est pas encore sorti de l’auberge. Le Cyclone Belna pourrait ne pas être le seul à frapper la Grande île cette saison.
« Rien n’est sûr. Mais près de trois cyclones sont encore attendus à Madagascar et leur intensité risque d’être plus puissante que le précédent [Belna]. Le nombre peut être deux ou trois, mais nous devons toujours nous préparer en cas d’urgence », a affirmé le Général Elack Olivier Andriakaja, directeur général du Bureau de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC).
Le service de la météorologie à Ampandrianomby confirme l’information tout en affichant la prudence. « Rien dans l’immédiat ne permet d’affirmer avec certitude le passage de ces trois cyclones. Il faut attendre la fin de la semaine pour connaître un peu mieux la situation », explique l’un des responsables dudit service.
Plusieurs médias des îles voisines ont relayé cette semaine des informations sur la formation d’un cyclone dénommé Diane aux larges de la côte-Est de Madagascar. Là encore les prévisionnistes restent prudents. « Cela peut changer en tout temps. Il est aussi possible que Madagascar ne soit pas touché par ces perturbations tropicales », explique l’un d’entre eux.
Néanmoins, le BNGRC se veut rassurant sur la gestion d’éventuelles catastrophes. « Nous sommes prêts à toute éventualité. Comme vous avez pu le constater durant la pluie torrentielle qui a eu lieu le mercredi 8 janvier, nous avons déployé le matériel et le personnel nécessaires pour venir en aide à la population. Il ne faut pas s’inquiéter, on a la situation en main, que ce soit dans la capitale ou dans toute l’île », certifie le premier responsable de cet organisme.
Au niveau de la prévention des risques et des catastrophes, le directeur général du BNGRC cite, comme solutions à court terme, la sensibilisation des populations résidant dans des zones à risques. Il s’agit, entre autres, d’une mise en garde des citoyens à travers les médias, tout comme l’élimination de tout ce qui pourrait représenter un potentiel danger pour les hommes, tel l’abattage des arbres et la destruction des murs de soutènement vétustes.
En décembre 2019, le cyclone Belna avait touché plusieurs régions dont le Melaky, le Diana, Boeny ou encore Analamanga. Le BNGRC avait recensé deux morts, près de 1 700 sinistrés et 1 400 personnes déplacées, sans parler des dégâts matériels.