Le Royaume-Uni renforce sa présence à Madagascar. Philip Boyle, ambassadeur en poste à Antananarivo, a annoncé l’implantation du bureau du département de développement international (DFID) dans la Grande île.
« Je suis fier d’annoncer qu’en janvier 2020, notre Ministère en charge du développement durable (DFID) établira, pour la première fois depuis l’indépendance, une présence à Madagascar », a annoncé le diplomate lors de la célébration de l’anniversaire de la Reine Elisabeth II, à Alarobia, mardi.
Philip Boyle ne donne cependant pas de détails sur l’initiative. Il évoque les grandes lignes avec d’ « importants nouveaux programmes à gestion centralisée [qui] seront développés cette année, axés sur la santé des femmes, l’éducation et la sécurité alimentaire ». « Ils vont s’ajouter à l’appui que nous avons récemment octroyé pour lutter contre la rougeole à Madagascar », poursuit-il.
Jusqu’ici, le Royaume-Uni est présent à Madagascar, surtout dans la protection de l’environnement. Ce soutien se manifeste, entre autres, à travers le reboisement, la replantation de mangroves dans le Sud-Ouest et dans le Nord-Ouest, le programme de bourse d’études ou encore l’appui au programme de lutte contre le commerce illégal d’espèces sauvages et de la protection de la biodiversité. « Nous espérons annoncer cette année, le financement par notre ministère de l’Environnement, d’un programme important consacré aux zones protégées de Madagascar », avance Philip Boyle.
Selon Tahiry Miakadaza Ratsimandao, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, le Royaume-Uni « contribue à hauteur de 60 millions de dollars par an aux activités liés aux projets de différents organismes internationaux à Madagascar ». Citant Naina Andriantsitoaina, ministre malgache des Affaires étrangères, absent de la cérémonie, il rappelle le « lien historique de plus de 200 ans » entre la Grande île et le Royaume-Uni, avec, en prime, le premier accord bilatéral signé par Madagascar.