Antananarivo, 29 Février, 10h40 – Un facteur limitant. La Banque mondiale estime que seuls 5 à 10% des ménages utilisent des machines agricoles telles que les tracteurs et des motoculteurs dans la riziculture. La grande partie de ces riziculteurs qui utilisent ces outils de production sont principalement dans l’Alaotra Mangoro, indique cette institution de Bretton Woods dans sa note d’évaluation de la pauvreté et de l’équité à Madagascar, présentée officiellement la semaine dernière.
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Ce sont surtout les bovins qui sont utilisés pour le travail du sol dans les autres régions. Les ménages agricoles plus aisés ont, pour leur part, tendance à embaucher de la main d’œuvre pour le repiquage et la récolte. Le riz est par ailleurs généralement encore cultivé selon des pratiques traditionnelles, soit en rotation avec du maïs, des légumes ou des légumineuses, soit en double culture lorsque des systèmes d’irrigation sont disponibles.
Un grand projet de mécanisation avait pourtant été avancé par l’Etat, notamment lors du face-à-face entre le gouvernement et les députés au mois de juin 2022. Le ministre en charge de l’Agriculture de l’époque avait annoncé l’intention du gouvernement malgache de procéder à l’importation de matériels agricoles qui seront déployés au niveau des districts. Ce ministre avait entre autres parlé de tracteurs, de motoculteurs ou encore des repiqueuses motorisées. Des équipements qui devaient permettre de mieux exploiter les terrains et d’améliorer le rendement des producteurs, avait-il soutenu.
80% des ménages agricoles cultivent du riz sue une superficie de 1,3 millions d’hectares, selon la note d’évaluation de la Banque mondiale. 79 % de la production est irriguée, 8,4 % est pluviale et 13 % provient de systèmes de culture sur brûlis, selon ce qui est exposé dans ce document.
Le rendement national annuel moyen est d’environ 2,5 tonnes par hectare. Ce qui est similaire aux autres pays d’Afrique de l’Est, mais très faible par rapport aux principales régions productrices de riz en Asie, note la Banque mondiale. Les rendements sont les plus élevés dans les basses terres irriguées, compris entre 3,9 et 4,3 tonnes par hectare. Les rendements les plus faibles sont enregistrés dans les hautes terres pluviales, de 1,8 à 2,7 tonnes par hectare. L’Alaotra-Mangoro, la Sofia et le Vakinankaratra sont les régions les plus productives, rapporte ce partenaire technique et financier de Madagascar.
La production rizicole de Madagascar est par ailleurs essentiellement destinée aux marchés locaux. Les chaînes d’approvisionnement sont, selon la Banque mondiale, courtes et ne comprennent généralement qu’un ou deux intermédiaires, à savoir les collecteurs et les grossistes.














