Plus que 10% de sinistrés. Des chiffres donnés par le Bureau National de Gestion des Risques et Catastrophes (BNGRC) révèlent que seules 62 familles sur 613 sont restées sur le site d’accueil des sinistrés de la colline d’Ampamarinana. Un recensement effectué le 10 mai indique que la plupart des ménages menacés par les risques d’éboulement et/ou d’écroulement des rochers sont rentrés chez eux, avec le retour des beaux jours.
Ceux qui ont regagné leur foyer après plusieurs mois affirment ne pas pouvoir laisser plus longtemps à l’abandon leur domicile. « Il nous est difficile de quitter définitivement notre foyer », confie Sandratra Narivelo, un habitant d’Ambaninampamarinana qui est rentré chez lui. « Le danger s’est plus ou moins estompé pour l’instant », poursuit-il. L’existence d’un rocher sur le point de s’écraser sur la colline de Tsimbazaza, de l’autre côté de celle de Manjakamiadana ne semble pas l’inquiéter outre mesure.
D’autres familles, plus prudentes, préfèrent faire le va-et-vient entre le village Voara et leur foyer. Elles sont une vingtaine environ si l’on en croit le président du fokontany d’Ambaninampamarinana, Jean Claude Raherison. Pour rappel, le versant ouest de la colline de Manjakamiadana, accueillant les quartiers d’Ambaninampamarinana et de Tsimialonjafy, entre autres, a fait plus de 20 morts durant la saison pluvieuse 2018-2019 avec des éboulements et des écroulements de rochers. Considéré comme dangereux, il a dû être évacué de ses habitants dans certaines zones à risque. Ces derniers ont alors dû être relogés sur des sites d’hébergement provisoires à Andohatapenaka et à Ambohidratrimo.
Photo d’archive