Antananarivo, 1er Octobre, 6h37 – Affrontement matinal entre des éléments de la gendarmerie nationale et des habitants dans la commune d’Antanetibe Anativolo, située dans le district d’Anjozorobe, jeudi. A en croire un communiqué publié sur la page Facebook de la Gendarmerie nationale, bombes lacrymogènes et jets de pierre ont animé la matinée dans cette localité jeudi.
Selon les explications de la Gendarmerie nationale, « des habitants en colère suite au décès d’un membre de leur communauté, sont venus mettre le feu à la caserne de la gendarmerie de la localité, pour manifester leur mécontentement face à cette situation ». Résultat : 11 gendarmes ont été blessés, et la caserne de la gendarmerie de la localité a été entièrement ravagée. Bureaux et papiers administratifs sont partis en fumée suite à cet affrontement, peut-on encore lire dans ce communiqué.
Selon toujours les explications de la gendarmerie nationale, les affrontements ont commencé dès mercredi, après que trois de ses éléments ont effectué une patrouille au niveau d’une maison « connue comme repaire de bandits ». « C’est à ce moment qu’un individu est sorti de nulle part muni d’un sabre pour se jeter sur l’un des gendarmes présent pour lui voler son arme. Il a fini par le blesser ». Pour se défendre, « ce gendarme a dû utiliser son arme » poursuit-elle dans son communiqué évoquant la légitime défense. Ce qui a tué l’individu dont la mort a entraîné la colère des habitants de la localité.
Les conflits ont été résolues dans la matinée même, même s’il a fallu lancer des bombes lacrymogènes et appeler en renfort des éléments en provenance de la capitale conduits par le Commandant de groupement et la compagnie Imerina centrale, pour disperser les manifestants, témoigne la gendarmerie nationale dans son communiqué. A en croire son récit, « la famille du défunt a reçu avec calme la nouvelle de la mort d’un de ses membres mais ce sont des habitants mécontents qui ont semé le trouble ». Pour l’instant, aucune arrestation n’a été effectuée indique-t-elle, mais une enquête a été ouverte. Elle rappelle que « la caserne de la gendarmerie est une zone rouge et nécessite une intervention en cas de vandalisme et d’incendie ».
Photo : Gendarmerie nationale