C’était la peur et la colère. Un violent incendie a semé la panique dans le quartier d’Ankazomanga Atsimo le vendredi 24 août, privant, en quelques heures seulement, 38 familles de foyer, selon le premier bilan recueilli auprès des responsables du quartier.
Une colonne de fumée était encore visible deux heures après l’accident. L’odeur des bois calcinés restait encore vive vers midi. Les habitations en bois sont détruites. Mais le feu n’a pas non plus épargné certaines constructions en briques. Les victimes n’ont que leurs yeux pour constater, impuissantes, l’incendie.
Aucune perte en vie humaine n’a été déplorée. Mais les dégâts matériels sont énormes pour les sinistrés. Dans une petite ferme du quartier, des veaux ont été brûlés vifs. « Je n’ai pu sauver qu’un de mes poulets, une table et une couverture » confie Iharisoa, un bébé dans les bras, une des victimes de l’incendie, désemparée, alors que son visage est marqué par un mélange de tristesse et de colère.
L’incendie s’est déclaré vers 11 heures. Le feu s’est propagé d’une manière rapide. «Presque toutes les habitations environnantes étaient en bois», souligne Andrianarivelo Fredison, le chef de fokontany. Les habitants ont tenté de mâter le feu à l’aide de l’eau des rizières d’à côté, mais en vain. « Le temps que les sapeurs-pompiers arrivent, le feu a rapidement gagné les maisons», constate le chef de fokontany.
L’origine de l’accident n’est pas encore tout à fait identifiée.
L’origine de l’accident n’est pas encore tout à fait identifiée. Selon certains témoignages sur place, le feu est parti d’une cuisine où des enfants étaient en train de cuisiner au charbon de bois. L’altercation entre certains habitants sur la responsabilité des uns et des autres montre la tension autour de la catastrophe.
Ce n’est pas la première fois qu’un incendie qui ravage une partie d’un quartier survient à Antananarivo. En mars 2017, une cinquantaine de maisons avaient été ravagées par le feu, faisant près de 250 sinistrés à Andohatapenaka. En septembre 2016, huit personnes ont péri et une cinquantaine de maisons sont parties en fumée à Ankasina. Un an plus tôt, près de 70 habitations ont brûlé dans le même quartier. En avril, la même année, un autre incendie a fait près de 280 sinistrés.