A la tête d’une ferme d’élevage de porcs, Hugues Rakotomanana, 28 ans, diplômé en production agricole, envisage d’étendre ses activités dans d’autres régions de Madagascar.
Être son propre patron n’est pas toujours facile. Mais Hugues Rakotomanana a relevé le défi. Sa licence professionnelle en production agricole en poche, il prend la tête de l’exploitation familiale et n’a qu’une ambition : étendre les activités démarrées en 2009. « Et cela ne saurait tarder », avance-t-il avec assurance.
Pour l’instant, la ferme qu’il dirige du côté de Ifarihy, Commune rurale de Tanjombato comprend une vingtaine de porcs et quelques têtes de coqs de combat. Avec ce qu’il compte mettre de côté grâce aux bénéfices qu’il tire actuellement de la ferme, il envisage de lancer d’autres activités agricoles à Ambatolampy et à Brickaville. « Ce n’est pas la terre qui manque à Madagascar. Nous avons d’immenses terrains qui peuvent être exploités », souligne-t-il.
En choisissant de devenir agripreneur, Hugues Rakotomanana n’a pourtant pas choisi la facilité. Son activité principale, l’élevage de porc, n’est pas épargnée par les menaces, pour ne citer que les diverses maladies qui guettent le secteur. A cela s’ajoute d’autres difficultés, tels que les questions foncières ou encore les problèmes classiques liés à toute démarche entrepreneuriale.
Sa propre formule
« Cela exige beaucoup d’entretiens et la maîtrise de beaucoup de techniques »
Mais le jeune homme ne compte pas s’attarder sur ces difficultés. Battant, il s’efforce lui-même de trouver des solutions aux difficultés qui se mettent sur son chemin. « L’élevage porcin n’est pas aussi facile qu’on le croit », souligne-t-il. « Cela exige beaucoup d’entretiens et la maîtrise de beaucoup de techniques », explique-t-il. Les normes de construction des étables selon le type d’élevage, naisseur ou engraisseur, ou encore leur maintien à la bonne température sont autant d’exigences qu’il est important de suivre pour réussir son élevage.
Ambitieux et débrouillard, Hugues Rakotomanana a conçu sa propre formule pour nourrir ses bêtes. « J’ai mis au point une technique de nutrition basée sur le maïs, qui est un aliment riche en substances énergétiques », lance-t-il fièrement. « Il y a une diversité de techniques, mais je trouve que la mienne convient parfaitement à mes animaux », poursuit-il.
Grâce aux techniques qu’il a développées, ce jeune sortant de l’école professionnelle supérieure agricole de Bevalala peut se targuer d’avoir une bonne production. En huit ans, le cheptel familial est passé d’une truie à 17 têtes. L’achat récent de cinq porcs devrait améliorer la race. « Pour dénicher les plus belles et les meilleures bêtes, il faut aller du côté de Bevalala », conseille-t-il.
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