Antananarivo, 13 Septembre, 18h25 – Un seuil réajusté. Madagascar peut continuer à accumuler le passif envers les pétroliers jusqu’à un certain niveau sans que ses relations avec le Fonds monétaire international n’en souffrent. Le nouveau plafond que l’Etat ne doit pas dépasser est fixé à 300 milliards d’ariary s’il ne devait pas excéder les 100 milliards d’ariary auparavant. Il s’agit de l’un des nouveaux accords convenus entre le Fonds monétaire international (FMI) et les autorités malgaches dans le cadre de la deuxième revue du programme de Facilité élargie de crédit (FEC) ayant abouti à un décaissement de 31,9 millions de dollars, lundi.
Ce relèvement du seuil du passif envers les distributeurs pétroliers est une disposition prise suite aux impacts de la Guerre en Ukraine, dont la flambée des prix du carburant sur la scène internationale. « La hausse des prix internationaux du pétrole implique une augmentation des transferts budgétaires aux distributeurs de pétrole », indique le FMI dans son communiqué publié lundi soir.
Mais le représentant résident du FMI à Madagascar, Mokhtar Benlamine, pousse plus loin ses explications. A l’entendre, « l’ancien seuil qui était de 100 milliards d’ariary en net était lié à un système où il y avait eu une compensation entre les arriérés que l’Etat doit aux pétroliers d’une part, et les taxes et redevances que devaient ces compagnies à l’Etat d’autre part ». Il précise que « l’ancien seuil qui était en net a été révisé en seuil brut pour éviter cette pratique qui grève l’exécution budgétaire et qui va d’ailleurs à l’encontre des meilleures pratiques en la matière ». Comme l’indique Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, ministre de l’Economie et des finances, « la loi ne nous permet de pratiquer la compensation qui veut que l’Etat qui doit de l’argent aux pétroliers sous forme de passif et les pétroliers qui doivent à l’Etat divers impôts, taxes DG redevances soient quittes ».
Le passif de l’Etat envers les pétroliers est le montant généré par le cumul des écarts entre le prix de référence calculé des carburants (PRC) et les prix affichés à la pompe (PMAP). Pour l’instant, le montant réel de ce passif n’est pourtant pas encore déterminé, ajoute encore la ministre. Elle évoque une mésentente entre l’Office malgache des hydrocarbures (OMH) et les pétroliers sur les modalités de calcul de ce passif, ce qui entraîne une différence des montants. « Les discussions se poursuivent sur ce sujet », explique-t-elle.














