Antananarivo, 20 Septembre, 6h17 – Les investissements en berne. Les investissements directs étrangers ont connu une baisse importante cette année, selon Andriamisa Ravelomanana, expert-comptable et associé de la firme PwC à Madagascar. Cette baisse serait de l’ordre de 3 à 8 % en terme de volume.
Le contexte sanitaire dû à la Covid-19 explique en partie cette baisse, indique l’expert. La pandémie a ralenti les activités économiques au niveau mondial et Madagascar n’a pas été épargné. Mais la pandémie n’a fait que mettre en avant la faiblesse des investissements qui prévalait déjà auparavant sur la Grande île fait savoir la PwC. « Déjà avant la pandémie, les investissements n’était pas massifs », explique-t-il. Parmi les causes, il évoque la situation politique à Madagascar qui est toujours instable ou encore la situation du travail des enfants qui reste un blocage.
La barrière de la langue explique aussi le peu d’entrain des investisseurs sur l’île, indique toujours Andriamisa Ravelomanana. L’anglais qui est la première langue d’investissement dans le monde reste peu pratiqué dans la Grande île, ce qui constitue un frein aux investissements. Ces dernières années, à part les Français, les Chinois et les Canadiens sont les principaux investisseurs à Madagascar, selon la PwC. Les Américains commencent à tâter le terrain mais se heurtent effectivement à cette barrière des langues.
Durant une semaine, les associés de la PwC de la zone Afrique Francophone et Subsaharienne et tous leurs collaborateurs ont pris part à la réunion annuelle du cabinet qui s’est tenue cette année et pour la deuxième année consécutive par visio-conférence. Pour Madagascar, les associés se sont regroupés dans trois endroits, à leur siège à Ankadivato, à la salle de conférence du Centell et au Carlton. Cette année la conférence annuelle s’est tournée vers les collaborateurs, notamment sur l’amélioration de leurs conditions de travail pour plus de résultats.
La PwC est un cabinet d’audit et de conseil qui compte plus de 700 collaborateurs et 80 associés à travers l’Afrique subsaharienne. Le cabinet travaille principalement pour le secteur privé, notamment les entreprises et surtout les investisseurs. Ces derniers temps, il travaille de plus en plus avec le secteur public.














