Les 36 candidats ont chacun eu leur manière de marquer leur première journée de campagne électorale. Certains ont misé sur les meetings alors que d’autres ont encore préféré rester discrets.
Démarrage timide de la campagne électorale ce lundi dans la capitale et ses environs. Seuls quelques meetings électoraux et des caravanes ont marqué la première journée. À Ambohijatovo, la manifestation qui a réuni une demi-douzaine de candidats dénonçant la mauvaise organisation de l’élection du 7 novembre n’a pas drainé la foule.
Les candidats « contestataires » ont eu droit à un public plus nombreux quand ils sont descendus à Ankorondrano, rejoindre le meeting organisé par l’équipe de l’ancien président Didier Ratsiraka. Ce dernier n’ayant pas été présent, c’est sa fille, Sophie Ratsiraka, qui a accueilli les candidats « invités ».
À Itaosy, sur la place d’Antaninkatsaka, l’ambiance était plutôt chaude. Des artistes célèbres ont animé le meeting et ont fait danser une foule vêtue de t-shirt bleu en attendant l’arrivée du président sortant, Hery Rajaonarimampianina.
Dans le même district d’Atsimondrano, à Ampitatafika, le président de l’Assemblée nationale, Jean Max Rakotomamonjy, a rencontré ses partisans après avoir inauguré son quartier général à Antsahavola.
Marc Ravalomanana, attendu dans la région Sofia l’après-midi, a dirigé une réunion de son équipe de campagne au quartier général de son parti en début de matinée. Il est ensuite monté dans un véhicule floqué de ses affiches et de son numéro pour diriger, en compagnie de son épouse, sa caravane électorale.
Polémique et discrétion
D’autres candidats, à l’instar de Dama, ont également choisi de faire le tour des quartiers de la capitale pour démarrer leur campagne. Pendant quelques heures, certaines rues d’Antananarivo ont bougé au rythme des hymnes électoraux, des sifflets et des sensibilisations lancées au mégaphone par les agents électoraux. Les affiches, par ailleurs, ont commencé à être collées sur les emplacements réservés.
Certains candidats ont opté pour la discrétion pour la première journée de campagne, tandis que d’autres ont donné rendez-vous à leurs partisans dans d’autres villes du pays. Andry Rajoelina, l’ancien président de la transition, par exemple, a lancé sa campagne à Antsiranana. L’ancien Premier ministre, Jean Omer Beriziky, lui, était à Toliara.
Quelques polémiques, enfin, ont marqué la première journée de campagne. Certains candidats se sont plaints que l’entrée de leurs hélicoptères de location à Madagascar a été refusée. Le directeur général de l’Aviation civile de Madagascar (ACM) a dû organiser une conférence de presse pour apporter des explications.
Malgré le début de la campagne électorale, tous les candidats ne sont pas tout à fait en règle avec leurs obligations. Le président de la Commission de contrôle du financement de la vie politique a indiqué que deux d’entre eux, au moins, n’ont pas encore déposé le nom de leur trésorier de campagne auprès de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).