Antananarivo, 8 Mars, 12h05 – Vigilance renforcée en Europe. L’Union Européenne (UE) a adopté un règlement d’exécution instituant le renforcement temporaire des contrôles officiels et les mesures d’urgence régissant l’entrée dans son territoire du niébé en provenance de Madagascar. Elle s’est convenue de fixer à 10% la fréquence des contrôles d’identité et des contrôles physiques des envois de ce produit. Une telle disposition est prise face à l’émergence de nouveaux risques pour la santé humaine « en raison d’une contamination possible par des résidus de pesticides », avise-t-elle en indiquant s’être notamment référée aux données issues des notifications du Réseau d’alerte rapide européenne pour l’alimentation humaine et animale (RASFF).
Les autorités malgaches en sont déjà avisées et toutes les parties prenantes ont été mobilisées. L’objectif est de trouver des solutions urgentes pour « éviter toute éventuelle sanction vis-à-vis de l’accès des produits végétaux de Madagascar sur le marché européen », rapporte le ministère de l’Agriculture (Minae) lors d’une réunion de concertation des acteurs nationaux et internationaux du black eyes, mardi.
Cette réunion visait à informer les sociétés exportatrices de black eyes sur les mesures de contrôles renforcées aux frontières prises par l’UE. Ils ont saisi l’occasion pour présenter et valider conjointement les mesures urgentes permettant de sécuriser l’accès des produits végétaux aux marchés européens. Sur les 20 000 à 25 000 tonnes de black eyes exportés par Madagascar, une partie est envoyée en Europe et c’est donc une part de marché à sauvegarder selon le Minae. Ce ministère indique alors l’existence d’une feuille de route en cours de validation par les représentants des sociétés exportatrices de black eyes.
Côté production, le ministre de l’Agriculture Harifidy Ramilison indique que son département avait déjà procédé à des améliorations notamment pour les semences, l’utilisation des engrais et des produits phytosanitaires. Ceci entre dans une approche participative et inclusive avec les acteurs de la filière. Le but étant de « valoriser la chaîne de valeur et de booster la production », exposait-il.














