La compagnie de production et de distribution de l’eau et de l’électricité (Jirama) prépare l’opinion sur l’augmentation prochaine du prix de l’eau.
La facture de l’eau risque d’être salée pour les consommateurs à partir de 2019. La compagnie de production et de distribution de l’eau et de l’électricité (Jirama) justifie la hausse par la nécessité de fonds pour renouveler les infrastructures.
« Le prix du litre doit se situer entre 3 à 4 ariary, pour que la JIRAMA puisse réinvestir dans de nouvelles infrastructures », explique Henri Randriamanana, directeur général adjoint des opérations de la société d’État, mercredi à Mandroseza.
Actuellement, le prix du litre de l’eau à la distribution coûte 0,4 ariary. Soit une augmentation oscillant entre 750 à 1000% à partir de l’année prochaine.
La société d’État évoque, entre autres, la vétusté des infrastructures pour expliquer son plan. « La JIRAMA subit même une perte de 40% par jour, à cause de cette défaillance du réseau de distribution », expose Henri Randriamanana.
La JIRAMA couple ses explications sur les raisons de la hausse du prix de l’eau, avec les coupures de distribution conduisant les usagers à formuler des remontrances à son égard. « Si la consommation d’eau dans le centre-ville est de 72%, l’offre reste de 9 à 1% seulement pour les périphéries, ce qui entraîne la coupure d’eau dans ces zones », clarifie Andrianirina Rakoto, directeur technique de l’eau.
Le vol est également soulevé, perturbant la distribution. « La multiplication du vol d’eau est l’une des raisons qui perturbe l’acheminement de l’eau jusqu’aux consommateurs finaux, surtout dans les alentours du centre-ville », explique Andrianirina Rakoto. « Ces mauvaises habitudes déstabilisent la distribution d’eau dans certains quartiers », soutient-il.
Pour l’heure, la JIRAMA dispose d’un fonds de 60 millions d’euros, octroyé par l’Union européenne pour un projet destiné à Antananarivo et ses environs selon Henri Randriamianana. Il s’agit d’un projet visant à augmenter la capacité de Mandroseza, comprenant la rénovation des conduites du réseau de distribution.« Cela permettrait une production de 205 millions de litres à un million de mètres cube d’eau quotidienne », affirme le directeur général adjoint des opérations de la société.